Alors que le blocage des raffineries se poursuit, comment approvisionner les stations en Île-de-France ?
Pénurie de carburant : les stations dévalisées
"Depuis la semaine dernière, on a retrouvé des capacités de livraison, puisque des stocks stratégiques ont été libérés sur certains dépôts, explique Philippe Premat, président des transports Premat. Cela fait que toute la semaine dernière, nous avons livré correctement toutes les stations-service des pétroliers mais aussi de la grande distribution, entre 250 et 300 stations par jour."
"C’est énorme, et supérieur à ce que l’on fait d’habitude. Mais le problème est que l’on avait du retard. Les stations étaient dévalisées par les consommateurs. Je pense que c’était un peu comme le syndrome du papier toilette. Les gens se sont rués dans les stations comme ils s’étaient rués dans les grandes surfaces pour faire des provisions. Je pense que c’est en train de s’améliorer. Nous avons livré beaucoup de stations. Je pense que l’on aura rétabli la situation d’ici la fin du mois."
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🗣️Philippe Premat, Président @transportpremat : "La semaine dernière, on a livré toutes les stations-service. On a jamais livré autant de carburant ! On devrait pouvoir rattraper le retard et revenir à la normale d'ici la fin du mois" pic.twitter.com/IUw9CvQLog
— Sud Radio (@SudRadio) October 17, 2022
Le Sud-Ouest touché à son tour
Constate-t-on moins de pénurie de carburant dans le Sud-Ouest ? "La situation se tend, estime Emmanuel Coco, représentant Landes de la Fédération française combustibles carburant chauffage. Quand il y a des pénuries et des mouvements sociaux, historiquement c’est le Sud-Ouest qui trinque en dernier. Aujourd’hui, on commence à rentrer dans le dur. On a encore du produit en Espagne, mais jusqu’à quand ?"
"La situation de Bordeaux va être très délicate dans les dix-quinze jours à venir, juge-t-il. Le dépôt de Toulouse est à sec depuis quinze jours, le dépôt des grandes surfaces également. Aujourd’hui, pour être approvisionné, si on commande aujourd’hui, on sera livré après-demain. Les stocks d’État ont été largement consommés. Si les camions s’arrêtent, les rayons de grande surface se vident."
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