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Parlons Vrai chez Bourdin – PME : "Ça revient plus cher de travailler que de s’arrêter"

La hausse des prix de l'énergie risque de mettre en difficulté les PME, qui craignent pour leur survie. François Asselin était l’invité de Jean-Jacques Bourdin sur Sud Radio le 15 septembre 2022 dans "Parlons Vrai chez Bourdin". 

bourdin CPME énergie
"Parlons Vrai chez Bourdin" du lundi au vendredi de 10h30 à 12h30 sur Sud Radio et en podcast.

"Parlons Vrai chez Bourdin" : la hausse des prix de l'électricité et du gaz inquiète les entrepreneurs. Travailler risque de leur coûter plus cher que tout simplement baisser le rideau. François Asselin, président de la CPME, tire la sonnette d'alarme et demande des précisions sur les annonces du gouvernement.

 

"Parlons Vrai chez Bourdin" : "On a besoin de quelques précisions" sur le bouclier tarifaire

L’exécutif, lors d’une conférence de presse tenue le 14 septembre 2022, a annoncé les mesures visant à faire face à la hausse des prix de l’énergie. Pour les particuliers, elles sont claires : la hausse sera plafonnée à 15% en 2023. Mais pour les entreprises, "on a besoin de quelques précisions", demande François Asselin. À commencer par savoir si le plafonnement est sur l’année ou non, ce qui ne semble pas totalement clair pour les particuliers non plus par ailleurs.

Le bouclier tarifaire avec plafonnement à 15% s’applique également "pour les entreprises qui ont moins de 10 salariés et qui font moins d'1 million d’euros de chiffre d’affaires", précise le président de la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME). "C’est votre artisan du coin, c’est votre commerçant, c’est votre boulanger", explique-t-il.

 

"On ne sait pas pour les entreprises si ça concerne l’électricité et le gaz"

Pour lui, c’est "une excellente mesure" qui va concerner près d'1,5 million d’entreprises en France. "Ce qu’on ne sait pas pour les entreprises, c’est si ça ne concerne que l’électricité ou est-ce que ça concerne l’électricité et le gaz." Actuellement, "pour le gaz, on ne sait pas", souligne François Asselin. Or, la différence est de taille, notamment dans certains métiers : "beaucoup de boulangeries ont des fours qui fonctionnent au gaz", souligne le président de la CPME. "Nous attendons la réponse de la part de Bercy."

 

Les entreprises "ont des propositions tarifaires qui parfois multiplient la note par 10, 15 voire 20"

Néanmoins, François Asselin soulève la question des mesures pour les entreprises qui ne rentrent pas dans les critères annoncés. "Qu’est-ce qui se passe ?" Lorsqu’elles posent des questions, "parfois, vous avez votre fournisseur d’énergie qui n’ose même pas vous répondre" et donner un tarif pour l’année 2023. De quoi créer de l’incertitude, explique François Asselin. "Vous ne savez même pas à quelle sauce vous allez être mangé."

Quant aux entreprises qui sont en train de négocier les tarifs, "elles ont des propositions tarifaires qui parfois multiplient la note par 10, 15 voire 20". Une explosion des prix qui inquiète, logiquement, les entreprises concernées. Si ces entreprises acceptent ce tarif, "ça revient plus cher de travailler, d’ouvrir l’entreprise, plutôt que de s’arrêter".

 

Il faut "un tarif qui soit plafonné" pour l'électricité

Selon François Asselin, "l’anxiété est forte", et ce malgré du travail et des carnets de commandes remplis. Pour autant, il déclare que les entrepreneurs savent que "l’État ne peut pas payer un tel écart de tarifs pour toutes les entreprises".

Le problème, juge le président de la CPME, c’est "la méthode de fixation du prix de l’électricité" qui doit être changée. En effet, sur les marchés, le prix de l’électricité est calqué sur celui du gaz. Et ce "quel que soit le coût de production en amont" pour l’électricité. La solution est simple : "il faut qu’au niveau européen, on découple le mariage de l’évolution du tarif du gaz du prix de l’électricité". Ensuite, il faudra qu’il y ait au niveau européen "un tarif qui soit plafonné".

"C’est impératif", déclare François Asselin. "Sinon, en France, nous allons faire face à une vague de faillites sans précédent."

 

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Retrouvez "Parlons Vrai chez Bourdin" du lundi au vendredi de 10h30 à 12h30 sur Sud Radio et en podcast.

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