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Olivier Richefou : "Il faut un choc de recrutement des pompiers volontaires envers les femmes"

Par Mathieu D'Hondt

Olivier Richefou (Président du Conseil départemental de la Mayenne et président de la conférence nationale des services d'incendie et de secours) était ce jeudi l'invité de Véronique Jacquier dans le Grand Journal de 18h.

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C'est demain vendredi que le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb présentera à Draguignan (Var) son plan destiné à la lutte contre les feux de forêts. Un combat qui ne pourra être mené sans l'appui de pompiers volontaires, d'où l'importance d'une stratégie favorisant le recrutement de futurs éléments, comme le préconise un rapport remis au gouvernement.

"La principale activité des pompiers volontaires est le secours à la personne"

L'un de ses auteurs, Olivier Richefou (Président de la conférence nationale des services d'incendie et de secours), était ce jeudi l'invité de Sud Radio. Il nous dresse un état des lieux quant aux effectifs actuels. "Il y a en France environ 193 000 sapeurs-pompiers volontaires et il faut que son nombre progresse à nouveau", indique-t-il, tout en rappelant que le pays compte également "40 000 pompiers professionnels". Selon lui, il faut concentrer les efforts sur un "choc de recrutement dans plusieurs directions" et notamment "envers les femmes". "Nous n'avons que 17% de sapeurs-pompiers volontaires femmes alors que 50 % de la population française environ est représentée par des femmes. Il nous faut attirer la profession féminine vers cette activé", plaide-t-il. Et pour se faire, il faut "simplifier la formation", croit-il savoir. "Aujourd'hui, la formation est tournée, pour un peu plus de la moitié, vers l'incendie. Or, le feu, sociologiquement et psychologiquement, fait plus peur aux femmes et il ne représente que 6 à 7 % des activités des sapeurs-pompiers volontaires", affirme-t-il ainsi, précisant que "la principale activité est le secours à la personne".

Et l'intéressé d'insister sur l'importance d'une sensibilisation des quartiers dits "sensibles" pour diversifier le recrutement. "L'autre piste est de s'adresser à tous les jeunes et notamment dans ces quartiers prioritaires, où les sapeurs-pompiers sont relativement peu représentés. Or, on connaît le besoin d'exemplarité et si on peut faire en sorte de mobiliser l'État dans ces quartiers - à travers les sous-préfets en charge de ces politiques - pour nous aider à recruter, on pense que cela pourra peut-être éviter des caillassages", préconise-t-il. 

>> Retrouvez l'intégralité de l'interview, disponible en podcast

 

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