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Mobilisées pour défendre un commissaire: "Demander pardon n'est pas un crime

À Corbeil-Essonnes, des mères de familles réclament le retour d’un commissaire de police. Depuis septembre, le commissaire Patrick Visser-Bourdon aurait été écarté après avoir présenté ses excuses à une mère de famille, gazée lors d'une intervention. Il aurait été accusé par sa hiérarchie d'avoir "pactisé avec l'ennemi". Une décision incompréhensible pour les habitants du quartier des Tarterêts. Un collectif a même lancé une pétition pour réclamer le retour du commissaire.

La citée des Tarterêts. (Maryam EL HAMOUCHI / AFP)

Reportage Sud Radio de Clément Bargain

 

Accoudée sur une table en plein milieu du marché, Roukia vient de signer la pétition pour demander le retour du commissaire: "Demander pardon, ce n'est pas un crime. Je trouve que ce qu'il a fait, c'est noble."

 

"Il est mis au placard à cause de ses excuses"

Ce sont des mères de famille qui se mobilisent pour réclamer le retour de ce commissaire, comme Fatimata Sy, la tête du collectif Gilets Roses. "Suite aux émeutes dans le quartier, une maman avait été gazée par erreur par la police", raconte t-elle.

"Ce commissaire, pour apaiser les tensions, s'était excusé au nom de l'agent. Et ses supérieurs n'ont pas supporté ça. Pour eux, c'est une trahison."

Des habitants remontés contre cette décision, comme Touria, gilet rose sur le dos, qui arpente les allées du marché, stylo à la main pour récolter un maximum de signatures. Elle explique attendre aujourd’hui des relations plus apaisées avec la police, tout comme Fatoumata, qui  vit dans la cité des Tarterets depuis plus de 20 ans: "Les policiers sont là pour la tranquillité, pour apaiser les tensions surtout. On ne doit pas être des ennemis, faut qu'on se comprenne..." Des habitants qui continuent de se mobiliser pour réclamer le retour de ce commissaire. Une marche devrait même être organisée ce samedi.

 

"Il est mis au placard, démis de toutes ses fonctions à cause de ses excuses: on est franchement outrés, on ne comprend pas leur réaction... On veut vraiment des hommes de dialogue, des hommes de cœur dans la police."

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