Emmanuel Macron a décidé d'emmerder les non vaccinés. Élisabeth Lévy revient sur cette interview au Parisien au fait énormément réagir. Pour elle, cette déclaration est celle d'un président qui a manqué de courage.
"Les humoristes et commentateurs peuvent remercier le président. Ce "Macron vous emmerde" va certainement être un des slogans les plus rabâchés, détournés et paraphrasés de la campagne présidentielle".
"En prime, le président de la République ne se dit pas désolé de devoir emmerder les français non-vaccinés, il ne le fait pas à contrecoeur, non, il a envie de les emmerder. Je ne sais pas si c’est du sadisme comme le dit Zemmour, mais cela témoigne d’une forme d’hubris. Je dis ce que je veux comme je veux. Et je vais vous pourrir la vie. Foin de manières. Quant à la bienveillance, elle n’est plus à l’ordre du jour".
"Ce n'est pas une gaffe ni un acte manqué. Ce texte a été relu par les services de l’Elysée. Donc, sortie de toute calcul. Mais quel est le calcul ? Hypothèse: il sait que, dans la minorité qu’il cible, qui sociologiquement est assez proche des gilets jaunes, il compte peu ou pas d’électeurs. Haï pour haï, il veut apparaître comme le candidat de la raison auprès de son socle électoral de français surdiplômés des centres-villes".
Après tout, Macron parle vrai car beaucoup de gens pensent ça tout bas
"Mais les autres ne sont pas président. On ne lui demande pas d’avoir un langage compassé et des manières irréprochables, mais il n’est pas notre pote. En prime, il ajoute cette phrase sidérante: "Un irresponsable n’est plus un citoyen". Donc, en France, on ne déchoit pas de leur nationalité les terroristes mais les non-vaccinés. Sauf que le Président ne peut pas décider à sa guise qui est un citoyen ou pas".
Sur le fond : c'est un aveu d’impuissance. Il insulte ceux qu’il n’ose pas contraindre. Il n’ose pas instaurer l’obligation vaccinale des personnes âgées et à risque, une tranche d’âge où il compte beaucoup d’électeurs. il fait payer sa lâcheté aux non-vaccinés qui n’enfreignent aucune loi".
"Au-delà de l’écart de langage, Macron se croit encore en 2017 quand il lui suffisait d’apparaitre pour qu’on s’extasie sur sa jeunesse et sa nouveauté. Il se prend pour un stratège mais l'excès d’assurance n’est pas une stratégie. C'est un cadeau à ses opposants, notamment à Pécresse qui pourra la jouer Macron en poli. Peut-être que les commentateurs parleront de ce 4 janvier comme du jour où Macron a perdu la présidentielle".
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