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"Macron a essayé de masquer son image de président des riches"

Après son interview sur TF1 et LCI, Emmanuel Macron a tiré le bilan de son quinquennat. Françoise Degois en fait la critique.

Ce mercredi, en prime time, Emmanuel Macron était interviewé sur TF1 et LCI pendant 2 heures pour évoquer son bilan à moins de 5 moins de la fin de son quinquennat. Un exercice qui a fait polémique tant sur la fond que sur la forme analyse Françoise Degois.

"Certains diront que c'était presque une purge, lance Françoise Degois. L'adverbe du jour c'est "follement". Oui, car Emmanuel Macron nous a expliqué qu'il avait appris à aimer follement la France... et les Français. Il est aussi follement sur la course de la candidature. Il ne l'a pas dit mais tout était inscrit. Et, surtout, il est follement content de lui. On peut quand même se le dire. C'était 2 heures de contentement de soi : "Moi, je, personnellement". Ce fut un summum".

"La crise du Covid, c'est un modèle de gestion démocratique à entendre Emmanuel Macron. Douze lois ont été votées nous dit-il. Quand on lui rétorque qu'il y a eu 50 conseils de défense : "Pas du tout, tout ça est fantasmé" dit-il. Le manque de masque, les lits qui manquent car supprimés : "Mais non, vous ne comprenez rien, on avait anticipé au maximum. Et puis ce ne sont pas les lits qui manquent c'est le personnel" explique-t-il encore. Et puis, la phrase habituelle : "aucun gouvernement n'a fait autant que nous" comprenez : "personne n'a fait autant que moi"."

"Macron est follement content de lui au point de ne pas s'excuser. J'ai écouté les réactions et j'entends que le chef de l'État a fait un mea culpa. Ah bon ? Mais où est-ce que vous avez vu un mea culpa ? Quand il dit "si j'ai blessé quelqu'un", il l'a toujours précédé d'un "tout a été sorti de son contexte". Tu parles d'une excuse..."

"En vérité, le "je m'excuse" d'hier soir a été remplacé par le "j'ai appris". C'est la version macronienne de "j'ai changé" de Nicolas Sarkozy".

À quoi a servi cet exercice pour Emmanuel Macron ?

"D'abord à saturer l'espace médiatique ! Depuis 3 jours, on ne parle que de ça. Et, le but, c'était de gommer cette image de président des riches. Alors là, il a mis le paquet. Il a été quasiment larmoyant quand il a évoqué sa visite en Seine-Saint-Denis en pleine pandémie en voyant les caissières, les inégalités. C'était un très mauvais numéro d'acteur ! Ça sonnait faux ! C'est quand même le même président de la République, aux larmes de crocodile, qui a baissé les APL, supprimé l'ISF, qui a réformé les allocations chômage, qui a créé la flat taxe et a parlé des gens en disant qu'ils ne sont rien".

"Donc, évidemment, le voir larmoyer avec ses larmes de crocodile, pardon mais moi je vais être sévère, c'est quelque chose de tout à fait grotesque. Surtout, on a compris sa stratégie. Il cherche la gauche car il a bien compris que Valérie Pécresse n'était pas attendu et qu'elle coupe l'hémorragie à droite mais est capable de faire revenir au bercail certains électeurs LR".

"Macron fait le calcul qu'il n'est pas assuré d'aller au premier tour de la présidentielle prochaine. Derrière tous ces falbala, ces larmes de crocodile, il y avait un grand clin d'oeil à la gauche. Gouverner à droite, faire campagne à gauche, c'est un grand classique. Mais attention, comme le dirait mon ami Heraclite : "On ne se baigne jamais deux fois dans le même fleuve"."

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