Reportage d'Adeline Divoux
Des centaines de personnes rassemblées étaient rassemblées ce jeudi soir place Denfert-Rochereau à Paris pour rendre hommage à Lola, 12 ans, assassinée vendredi dernier dans le 19e arrondissement de la capitale. Un rassemblement à l'initiative de l'Institut pour la justice, une association connue pour sa proximité avec l'extrême droite.
Une manifestation qui a suscité la polémique, alors qu'Eric Zemmour a assuré hier qu'il "n’y aurait pas de manifestation si la suspecte avait été Française". Mais pas de prise de parole politique pendant le rassemblement où la sobriété était au rendez-vous.
"Ce n'est pas une mauvaise raison"
Car si la place Denfert-Rochereau était remplie, elle était surtout bien silencieuse. Quelques personnes affichaient une banderole sur la célèbre statue de la place pour interpeller les élus. Il fallait être là estime Marion. "Cela sert à montrer au gouvernement que c'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase, que l'on a assez de tous ces assassinats. Ce n'est pas une mauvaise raison."
Dans la foule, d'autres tiennent des roses blanches et des pancartes: "Justice pour Lola". Difficile pour Paul de trouver les mots face à ce drame. "Ce meurtre m'a choqué et le silence-radio de la sphère politique m'a assommé. Hervé, lui, ne comprend pas la polémique autour de cette manifestation. "Le rôle du politique, c'est de principalement réagir. Pour la famille aussi c'est une manière de se sentir soutenu. On ne peut pas reprocher à des gens de réagir face à un évènement comme celui-là".
"Il est évident qu'on n'est pas là pour montrer du doigt une origine quelconque"
Quelques prises de parole de l'Institut pour la justice ont raisonné malgré la pluie mais aussi des témoignages de familles de victimes également diffusés. Plus question aujourd'hui de ne pas se mobiliser pour François. "Il est évident qu'on n'est pas là pour montrer du doigt une origine quelconque mais il faut que les décisions de Justice soient suivies de faits quand c'est grave comme ça".
Et pour clore ce moment d'émotion, la marseillaise chantée par les manifestants, et toujours ces mots : justice pour Lola.
Reportage d'Adeline Divoux