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Logement : "La ville de Bordeaux n’a pas anticipé le baby-boom de 2000"

Par Benjamin Jeanjean

Président du syndicat étudiant Unef en Gironde, Luis Nunès était l’invité du journal de 18h sur Sud Radio pour évoquer la situation inquiétante du logement étudiant à Bordeaux.

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Étudiants recherchent logements désespérément. À Bordeaux, plusieurs centaines d’étudiants vivent aujourd’hui dans la précarité immobilière, n’ayant pas réussi à trouver un logement durable pour cette année universitaire. Président du syndicat étudiant Unef en Gironde, Luis Nunès était l’invité du journal de 18h sur Sud Radio, lui qui estime à 500 ("un chiffre assez prudent dans la mesure où on pense qu’il y en a beaucoup plus en réalité") le nombre d’étudiants "SDF" à Bordeaux.

Selon lui, cette situation de tension du marché du logement étudiant à Bordeaux s’explique par deux raisons. "Avec la Ligne à Grande Vitesse (LGV), Bordeaux se retrouve à deux heures de Paris et beaucoup de Parisiens viennent s’installer ici. La deuxième cause, également liée à l’attractivité de la ville, est liée à Airbnb. Pour vous donner un chiffre, on avait en septembre 8385 logements sur Airbnb. Ce sont autant de logements qui ne sont pas disponibles pour les étudiants, tout simplement parce que les propriétaires gagnent plus d’argent en louant sur des courtes durées à des touristes qu’en louant à l’année à des étudiants", explique-t-il.

"Ce n’est pas une surprise, c’était prévisible !"

Assurant devoir "bientôt" rencontrer l’adjointe au maire à la Jeunesse et l’élu en charge du logement, Luis Nunès dénonce un gros problème d’anticipation de la mairie de Bordeaux. "On a toujours eu des problèmes de logement à Bordeaux, mais jamais de manière si conséquente. C’est vraiment sans précédent d’avoir autant d’étudiants sans logement, mais on subit les conséquences du baby-boom des années 2000. La mairie nous a dit à la rentrée dans les médias qu’elle avait été surprise par l’attractivité de la ville. Non, ce n’est pas une surprise, c’était prévisible ! Le baby-boom se voyait au collège, au lycée, et donc maintenant à la fac. On n’a juste pas anticipé ! Il n’y a notamment pas eu de budget supplémentaire donné au Crous pour permettre de construire des logements étudiants, alors même qu’on savait très bien que les effectifs étudiants allaient augmenter...", déplore-t-il.

Réécoutez en podcast l’interview de Juan José Dorado sur Sud Radio

 

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