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Les infirmiers angoissés par la pénurie de carburant: "ça va me faire un salaire en moins"

Par Maxime Trouleau

Alors que la France est touchée par un manque de carburant, les infirmiers s'inquiètent de ne plus pouvoir exercer leur profession.

carburant
Les stations-service françaises vont-elles se retrouver, comme à l'automne, à court de carburant ? © AFP

Reportage de Lionel Maillet

 

Des réservoirs vides et des infirmiers qui ne peuvent plus aller travailler. Situation critique dans les Hauts-de-France où, faute de carburant, des soignants restent coincés chez eux. C’est pour ne pas en arriver là que dans les Bouches-du-Rhône le syndicat Sud Santé interpelle les autorités et leur demandent que les personnels de santé soient prioritaires pour faire le plein.

"Je ne sais pas comment je vais faire. Ça va me faire un salaire en moins"

Lui, parcoure 30 kilomètres tous les jours pour aller travailler. Stéphane est aide soignante à l’hôpital Edouard Toulouse de Marseille où elle a peur bientôt de ne plus pouvoir se rendre. "Actuellement, je suis à un peu moins de la moitié du plein et ça va être un problème parce que je ne trouve pas de pompe à essence pour pouvoir me ravitailler. Je ne sais pas comment je vais faire. Ça va me faire un salaire en moins. Et puis les résidents ne vont pas avoir de soignants par manque d'effectifs dans le service. Ça va être un gros problème".

Même galère en perspective pour cette autre aide soignante qui habite à une vingtaine de minute de son lieu de travail et n’a aucune solution de repli. "Moi, j'ai un train mais les horaires ne concordent pas et les bus je n'en ai pas. En plus, la gare est à environ 4 kilomètres de mon travail. Donc ce soir, je vais prendre la voiture et je vais faire quelques pompes à essence".

"Je peux vous certifier qu'il y aurait des absences à l'hôpital"

Dans le Pas-de-Calais les métiers de la santé comme les médecins pompiers et ambulanciers sont prioritaires pour faire le plein. Kader Benayed du syndicat Sud Santé espère la même décision dans les Bouches-du-Rhône. "On va envoyer un courrier au Préfet de région et au directeur général de l'ARS pour que soit réquisitionné (il se reprend)... enfin pas réquisitionné que soit mis à disposition du personnel pour pouvoir mettre de l'essence sans difficulté. Je peux vous certifier qu'il y aurait des absences".

Pour l’instant les hôpitaux marseillais sont épargnés mais pour combien de temps. C’est toute la question.

Reportage de Lionel Maillet

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