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Les médecins généralistes ferment leurs cabinets

Les médecins libéraux contestent la loi étudiée au sénat réorganisant le système de soin et une augmentation de 1,5 euro des consultations.

Nouveau mouvement de contestation des médecins généralistes : leurs cabinets sont fermés aujourd’hui.

Des patients qui se passeraient de médecins traitants

"Notre inquiétude est à son comble", confie Richard Handschuh, médecin généraliste à Paris et membre du syndicat MG France. "Ce projet de loi va totalement désorganiser le parcours de soin du patient. Il prévoit en gros de supprimer le médecin traitant et de le laisser totalement seul pour organiser sa santé."

"Le médecin est là pour connaître son patient. Aller directement chez le kiné, c’est formidable. Mais à Paris, il y a des mois d’attente, si le patient veut aller frapper à sa porte. Il n’y en a pas de disponible. Et quel type de pathologie a-t-il ? Nous travaillons avec les infirmiers, les kinésithérapeutes, en coordination autour d’un projet de soin. Envoyer le patient tout seul ne fera pas qu’il sera mieux soigné. Le projet dit que comme nous manquons de médecin traitant, on peut y aller directement. Cela ne règle pas le problème."

 

Des déserts médicaux même en ville

Le problème est aussi d’avoir un médecin traitant pour six millions de Français, comme d’obtenir un rendez-vous. "L’arrondissement de Paris où je travaille est un désert médical, rappelle Richard Handschuh. Ce n’est pas une question de ville ou de campagne, nous avons ce genre de problème d’accès aux soins partout. Ce n’est pas en imposant aux jeunes médecins de se rendre dans les déserts médicaux qu’on résoudra le problème."

"Nous proposons une organisation des soins autour du médecin traitant, d’avoir des assistants dans nos cabinets pour nous décharger du travail administratif ou organisationnel, pour nous concentrer sur les cas les plus sévères. Sincèrement, je ne ferme pas mon cabinet pour deux euros de plus. Les propositions qui nous ont été faites ont choqué l’ensemble de la profession. Nous souhaitons bien entendu une revalorisation. Mais nous souhaitons surtout pouvoir organiser la façon dont nous soignons nos patients."

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