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Le regard libre d'Élisabeth Lévy - 90 % des femmes auraient déjà subi des pressions pour avoir un rapport sexuel

Le collectif #NousToutes a lancé un sondage sur son site pour mettre le halo sur les violences sexuelles faites aux femmes. Les 96 000 répondantes ont répondu à la quasi-unanimité, avoir déjà eu des rapports non consentis. Seulement, n'est-ce pas biaisé ? Quid des hommes ? Va-t-on bouleverser le rapport à l'égalité jusque dans nos draps ?

Le regard libre d'Elisabeth Lévy

Retrouvez le regard libre d'Élisabeth Lévy chaque matin, du lundi au vendredi, à 8h15 sur sudradio.fr.

Selon une enquête, 90 % des femmes ont déjà subi une pression pour avoir un rapport sexuel.

Présentation totalement fallacieuse. Il ne s’agit pas d’une enquête ni d’un sondage mais d’un appel à témoignage lancé par une organisation militante, #NousToutes.

Dans ce sondage, on compose un échantillon représentatif. Pour l’enquête « Nous Toutes », le principe est le volontariat. Celles qui répondent sont celles qui pensent qu’il y a un problème. En l’occurrence, surtout des jeunes femmes. Sur les 100.000 qui ont répondu, les trois quarts ont moins de 35 ans.

En somme, on demande aux femmes qui pensent être victimes de témoigner et ensuite on dit : vous voyez bien que les femmes sont victimes. Comme une prophétie autoréalisatrice.

Les 100.000 femmes qui ont répondu ont bien subi des pressions, parfois des viols conjugaux ?

Cette confusion entre les pressions et les « pénétrations non consenties », comme elles disent, est précisément le problème.

S’agissant des pressions, on atteint le comble du ridicule. Ce ne sont pas 90 % mais 100 % des femmes qui ont déjà subi des pressions pour avoir un rapport sexuel et pardon, je crois savoir que pas mal aimeraient que ça continue comme ceci.

C’est l’histoire de l’humanité, de la littérature. Les hommes insistent, les femmes font des mines. Grâce aux progrès de l‘égalité, les rôles peuvent être inversés : les hommes aussi subissent des pressions. De ce que je sache, ils ne s’en plaignent pas.

Vous plaisantez mais il y a de véritables abus.

Évidemment, et j’invite leurs victimes à se rendre à la police plutôt que de se plaindre à « Nous toutes » ou de balancer sur les réseaux sociaux.

Toutefois, il y a un problème réel chez les jeunes. Pression du groupe, des réseaux sociaux, plus invasion du porno qui fait qu’on s’envoie des sextapes comme autrefois des billets doux, les poussent à accepter trop tôt des expériences dont elles ne veulent pas.

Donc, Caroline de Haas a raison de réclamer une éducation au consentement ?

Oui, elle aimerait certainement trouver de nouveaux marchés pour sa société Egalim, mais elle est la dernière personne à qui on voudrait confier les générations futures.

Les néo-féministes ont une vision déprimante des relations entre hommes et femmes. Et une conception terriblement normative des relations sexuelles. Un quart des répondantes disent « oui » à la question : « Un partenaire vous a-t-il déjà pénétrée sans votre accord préalable alors que vous étiez éveillée ? » Sauf que cela peut être brutal ou tendre selon les circonstances.

Alors moi aussi, j’ai mené une enquête. Cent pour cent des femmes voudraient que De Haas et les autres arrêtent de s’occuper de leurs fesses.

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