single.php

Le nombre d'agressions contre les médecins en forte hausse

Par Jérémy Jeantet

Info Sud Radio. Le nombre d'agressions contre les médecins est en forte hausse en 2017 et dépassera largement le total, déjà record, de l'an dernier, avec plus de 1000 déclarations d'incidents.

Thumbnail

Un nombre record d'agressions. C'est le signal d'alarme lancé par l'Observatoire de la sécurité des médecins, qui annonce que la barre des 1000 déclarations d'incidents sera dépassée en 2017, battant ainsi le total, déjà record, de 970 sur l'année 2016.

Des agressions verbales, physiques, des menaces, des vols... Parmi les motifs invoqués pour expliquer ces actes de violences, des reproches sur la prise en charge, un refus de prescription ou encore un temps d'attente jugé trop long. Ce qu'explique Hervé Boissin, directeur de l'observatoire de la sécurité des médecins et membre du conseil national de l'ordre des médecins : "Le médecin est un ordinateur de prescription, d'arrêt de travail. Si on ne va pas dans le sens du patient, il s'énerve. Sur les délais d'attente, les patients ne veulent plus attendre dans les salles d'attente, ils veulent être reçus immédiatement. L'année dernière, une consœur a été frappée et a fait trois jours de coma. Quand vous êtes agressé verbalement trois fois par jour, vous n'avez plus envie de continuer."

Invitée du Grand Matin Sud Radio, au micro de Patrick Roger, le Dr. Valérie Briole, rhumatologue et secrétaire générale de l'Union française pour une médecine libre, confirme ce diagnostic : "Il y a l'étape avant d'avoir son rendez-vous, avec des délais qui s'allongent, notamment en ophtalmologie et on ne comprend pas pourquoi le nombre d'internes d'ophtalmologie ne croît pas en fonction des demandes. Et une fois que le patient est arrivé, c'est vrai que les délais d'attente, sur sa chaise, s'allongent. Les gens sont plus ou moins patients pour accepter ça, c'est compréhensible."

"Quand vous avez un planning qui est rempli, que vous recevez, entre deux patients, des demandes, des coups de téléphone, c'est compliqué de tenir un planning serré, a ajouté le Dr. Valérie Briole. D'autant qu'il y a beaucoup de patients, comme la population est âgée, pour lesquels les consultations durent plus longtemps que le temps qu'on aimerait consacrer pour chacun. Il y a une forme d'exaspération et comme on est beaucoup sur l'immédiateté aujourd'hui, les gens ne tolèrent plus, ne supportent plus."

Écoutez l'interview du Dr. Valérie Briole, invitée du Grand Matin Sud Radio, présenté par Patrick Roger et Sophie Gaillard

 

L'info en continu
22H
21H
19H
18H
17H
16H
15H
14H
13H
12H
Revenir
au direct

À Suivre
/