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La légalisation de la PMA pour toutes, premier pas vers l'autorisation de la GPA

La procréation médicalement assistée sera autorisée pour les femmes célibataires et les couples de femmes en 2018.

 

On savait que ça devait arriver. La nouveauté, c’est la date. En 2018, donc.

En juin, le comité consultatif national d’éthique a rendu un avis favorable à l’autorisation de la PMA pour toutes. C’est ce qu’attendait Emmanuel Macron, même si, en réalité, plus d’un quart des membres du comité ont voté contre, estimant qu’on institutionnalisait la naissance sans père.

Juste après cet avis, la ministre de la Santé a conclu que 'la France est prête'. C’est conçu comme un progrès inexorable, auquel il faudrait seulement consentir une fois qu’on a vaincu les réticences réactionnaires. Rien n’arrête la logique de l’extension des droits individuels puisqu’elle se fait au nom de l’égalité. Et qui serait contre l’égalité ?

Mais qu’est-ce qu’on autorise exactement ? Au départ, l’APM (aide médicale à la procréation) était faite pour soigner la stérilité. C’était un problème physiologique qui fait qu’un homme et une femme n’arrivent pas à faire un enfant.

Les associations LGBT ont inventé le concept de stérilité sociale pour mettre sur le même plan ce problème physiologique et l’état de fait qui fait que deux femmes ne peuvent pas faire un enfant.

L’AMP devient alors PMA, au nom de la lutte contre les discriminations. C’est d’ailleurs la secrétaire d’État à l’égalité qui l’annonce, et ce n’est pas anodin.

Mais ça ne s’arrêtera pas là.

Au nom de la lutte contre les discriminations, bien sûr qu’on autorisera la GPA. Pourquoi interdire aux hommes ce qu’on autorise aux femmes ? Evidemment, Macron, pendant la campagne, a estimé selon lui que ‘la France n’était pas prête’. Encore cette expression.

Si on peut utiliser des gamètes comme un outil pour produire des enfants, on peut aussi autoriser un ventre de femme du moment qu’il y a consentement. Il suffit juste d’être prêt au progrès.

Comme le disait le philosophe Jean-Claude Michéa, l’idée qu’on n’arrête pas le progrès rejoint l’idée qu’on n’arrête pas le capitalisme.

Écoutez la chronique de Natacha Polony dans le Grand Matin Sud Radio, présenté par Patrick Roger et Sophie Gaillard

 

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