Les sapeurs-pompiers volontaires manquent de bras : il faudrait 50 000 candidatures supplémentaires pour faire face aux besoins dans les années à venir.
Des pompiers volontaires en plus de leur travail
On compte à l’heure actuelle 200 000 pompiers volontaires dans l’Hexagone, soit exactement 50 000 de moins qu’en l’an 2000. Les effectifs ont bien fondu en un quart de siècle. Représentant 80 % des effectifs des services d’incendie et de secours, ils garantissent un maillage territorial efficace partout dans l'Hexagone. De quoi disposer de secours en tout point du territoire et à tout moment.
En France, huit pompiers sur dix s’engagent sous ce statut crucial. Tous ces volontaires exercent cette activité de sapeur pompier en sus de leur activité principale, pour 8 à 13 euros de l’heure en fonction du grade. Par définition, ils ne sont donc pas disponibles tout le temps pour faire face aux astreintes. Il en faudrait donc plus pour faire face aux besoins, notamment dans les zones rurales.
S'adapter aux contraintes
Ce manque de volontaires peut conduire à les solliciter plus encore pour faire face. Au risque que certains se découragent, finissant de trouver cela trop prenant. Un cercle vicieux engendré par ce sous-effectif criant. Certaines entreprises, telle Orange, facilitent l’engagement de leurs collaborateurs volontaires en leur accordant des autorisations spéciales d’absence (ASA) pouvant atteindre 20 jours par an, entre interventions et formations, contre 15 jusque-là.
Le gouvernement vient quant à lui de faire un geste sur les retraites de ces sapeurs-pompiers volontaires. Une activité prise en compte dans certains cas dans le calcul de la retraite : un trimestre supplémentaire pour 15 ans de service. Puis un nouveau trimestre tous les cinq ans. Les services départementaux réfléchissent également à assouplir les modalités d’engagement pour s’adapter un peu plus aux contraintes des uns et des autres.
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