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Kiev : reportage auprès des habitants restés pour défendre la ville

Kiev, la capitale de l’Ukraine, tourne au ralenti. Beaucoup d’habitants ont quitté la ville mais la moitié de la population demeure. Reportage à Kiev de Sud Radio auprès des nombreux jeunes qui veulent se battre pour défendre la ville et qui souhaitent maintenir un semblant de vie normale.

Kiev
Depuis trois semaines, les annonces se multiplient sur un risque d’encerclement imminent de la capitale ukrainienne. © AFP

L'armée russe tente d'encercler la capitale mais à l'heure actuelle, Kiev n'est ni assiégée, ni encerclée. Mais la tension est palpable. Reportage sur place d'Inès Gil pour Sud Radio.

 

 

À l'Ouest de Kiev, les combats se concentrent dans un carré de 15 kilomètres

Les transports continuent d'entrer et de sortir de Kiev. À l'arrivée à Kiev, ceux qui sortent du train sont soit des journalistes, soit des volontaires qui viennent apporter une aide humanitaire à la ville. Mais aussi parfois des combattants. Les check-points de la défense civile sont nombreux, mais des voitures circulent ainsi que les passants. L'armée russe tente d'encercler la capitale mais à l'heure actuelle, Kiev n'est ni assiégée, ni encerclée. Depuis les tout premiers jours de l'offensive, les combats à l'Ouest se concentrent dans un carré de 15 kilomètres autour des localités d'Hostomel, Boutcha et Irpin. À l'Est, les Russes ne parviennent pas à prendre Brovary.

Au centre de la capitale, les rues sont très calmes. La plupart des magasins sont fermés, des scotchs recouvrent les vitres pour éviter les éclats de verre en cas de bombardement. Après 20h, le couvre-feu entre en vigueur : les supermarchés et les rares cafés ferment tôt. Le coeur de la capitale n'est pas sous le feu des bombes, mais il n'est pas à l'abri d'une attaque russe. Inès Gil raconte le soir où, après qu'une sirène a retenti dans le centre, des explosions ont fait trembler les murs de l'hôtel.

 

Les habitants qui sont restés veulent retrouver un semblant de vie normale

Dans le centre de la ville, dans une bâtisse historique abandonnée, un groupe d'amis a investi les lieux. Depuis le début de la guerre, ils sont une quinzaine à vivre dans une pièce du squat, rassurés de pouvoir rester entre eux en cas de bombardement. Ils ont décidé d'y ouvrir un café. La décoration, qui mêle à la fois une influence asiatique, rock, anarchique et vintage, constitue un charmant bazar. De vieilles machines à café sont disposées. Le café y est gratuit pour les combattants, les volontaires humanitaires et les journalistes qui viennent travailler sur le conflit.

Le lieu est convivial, la meilleure soupe en ville y est servie. Pour ces jeunes, il était important d'investir ce bâtiment abandonné pour y construire un endroit à leur image. Mais surtout un rare lieu où ceux qui sont restés à Kiev peuvent se retrouver autour d'un café. Avant la guerre, la ville était connue pour ses cafés et sa folle vie nocturne. Les habitants qui sont restés veulent retrouver un semblant de vie normale tout en contribuant à l'effort de guerre et à l'aide humanitaire.

 

 

Aurélie

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