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Journée noire pour les usagers de la SNCF

Par Mathieu D'Hondt

Ce premier jour de grève à la SNCF a été marqué par de fortes perturbations sur le réseau ferré francilien. Reportage gare de Lyon.

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Trains supprimés, quai bondés et rames pleines à craquer. Les usagers de la SNCF ont dû s'armer de patience ce mardi en ce premier jour de grève des cheminots. Si beaucoup d'entre eux avaient pris soin de s'organiser au préalable, les perturbations sur le trafic ont tout de même semé la pagaille dans plusieurs artères parisiennes, notamment à la gare de Lyon, où les voyageurs n'ont pu que constater les dégâts. Nous en avons rencontré certains.

"Je soutiens la SNCF mais il ne faut pas que l'on paye les pots cassés"

Comme des milliers de franciliens, Lola avaient décidé de prendre ses dispositions et pourtant rien n'y a fait. Alors qu'elle avait fait le choix de partir plus tôt, privilégiant le co-voiturage pour se rendre à la gare, elle a eu la mauvaise surprise de constater que son train était supprimé en y arrivant. Très remontée, elle fait part de son mécontentement au micro de Sud Radio. "Je suis très en colère et je ne peux pas retourner chez moi parce que je n'ai pas de train", déplore-t-elle ainsi avant d'interpeller un agent de la SNCF pour lui demander des comptes. Peu convaincue par les explications de ce dernier, elle fulmine, affirmant pourtant comprendre les motivations des grévistes, qu'elle dit soutenir. "J'ai mon fils qui travaille à la SNCF donc je les soutiens mais il ne faut pas que l'on paye les pots cassés", lance-t-elle.

Non loin de là, Vincent - plus calme ou plus résigné, c'est selon - attend patiemment que la situation se décante. "J'attends pour prendre le train en direction de Melun. Il a été retardé de 20 minutes. Pour l'instant, il n'est pas annulé mais on verra par la suite", nous confie-t-il, suspendu aux annonces sonores. De son côté, Patricia, qui réside à l'est de la banlieue parisienne, a réussi à prendre son train mais alors que son temps de trajet dure habituellement 50 minutes, elle a cette fois mis plus d'une heure et demi pour arriver à destination. "J'ai voyagé 1h30 debout, c'était l'enfer", peste-t-elle. Et pour ne rien arranger, elle doit encore emprunter le métro pour enfin arriver sur son lieu de travail. "Je suis exténuée donc là je me repose un peu avant de continuer, étant donné que je dois prendre la ligne 4 pour arriver à Montparnasse", explique-t-elle, presque fataliste.

Une matinée de galère donc pour ces usagers qui ne sont pas au bout de leur peine puisque le trajet de retour en fin de journée s'annonce tout aussi périlleux.

Propos recueillis par Juliette de Noyelle

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