Élisabeth réagit à la mort de Jérémy Cohen écrasé par un tramway en essayant d'échapper à ses agresseurs à Bobigny près de Paris, le 16 février.
Il faut souligner les défaillances dans l’enquête policière puisqu'il y a enquête de l'enquête. C’est la famille qui a recueilli la vidéo et des témoignages écrits. L'Omerta n'était donc pas complète contrairement à ce qui a été dit. Quant à la justice : après deux enquêtes préliminaires, l'instruction ouverte il y a quelques jours.
Hier, un communicant proche d’EELV disait "parler d'un fait divers à quatre jours d’une élection, ce n'est pas neutre". Est-ce un fait divers sans signification particulière ?
Si on en croit les commentaires : cela dépendrait du caractère antisémite ou pas de l’agression. Or, selon le procureur, rien n’indique qu’il avait sa kippa. Et son handicap n'était pas non plus visible. Cela reste l'agression d’un homme seul par une bande. Malheureusement, ce type d’agressions est fréquent et dans l’écrasante majorité des cas, ces agresseurs sont issus de la diversité (souvent les victimes aussi). Ce sont des petits caïds de quartiers qui font régner la terreur. À une condition d'ailleurs: qu’ils soient en surnombre. Ils agressent des gens qu’ils ne considèrent pas comme leurs concitoyens. Alors oui, il y a un lien évident avec une immigration non contrôlée, non intégrée ce qui en fait non pas un fait divers mais un phénomène de société.
Faut-il en parler au risque de se livrer à une récupération politique ?
C'est une question extraordinaire ! Puisqu’il y a des élections, congédions le réel ? Parce que ça risque d’influencer le vote ? À ce compte-là on n’aurait pas du parler de la guerre en Ukraine à cause de l’effet drapeau. S'il y a récupération, alors elle est générale. Tous les candidats ont déclaré être contre l’antisémitisme. Ouf.
La manipulation serait de ne pas en parler. On tait certains faits parce qu’ils nous gênent. De plus, le calvaire que vivent les habitants de certains quartiers, l’incapacité de la police à les protéger des racailles et de la justice à les punir aurait dû être un enjeu du débat électoral. Considérer que la sécurité est un thème électoraliste est un aveu : peu importe que ça existe puisque ça va contre notre idéologie. Eh bien moi, j'aimerais contraire connaître les propositions des candidats contre cet ensauvagement".
Il n'y a pas eu d'omerta, toute la presse en a parlé. Il faut non seulement témoigner notre compassion à Jéremy Cohen et à sa famille mais aussi les remercier d’avoir mis sur le tapis un phénomène qui inquiète une écrasante majorité des électeurs.