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Hôpital : "Castex, Véran, Attal... tous ces gens sont comptables de l'effondrement" dénonce Françoise Degois

Pour Françoise Degois, la France connait des problèmes de vocations et souffre surtout d'une logique de rentabilité hospitalière.

Hôpital
Avec 223 services d'urgence en grève, c'est un tiers des hôpitaux du pays qui sont touchés. (Photo by Fred Dufour / AFP)

Et si nous étions de nouveau rattrapés par le Covid ? Le nombre de nouveaux cas remontent par endroit et la crainte d'une nouvelle vague se fait ressentir. Pour Françoise Degois, la France connait des problèmes de vocations et souffre d'une logique de rentabilité de l'hôpital.

"Vous l'entendez la petite musique ? lance François Degois. Ce n'est pas encore une symphonie avec l'orchestre, non, ce n'est encore qu'un petit quatuor à corde mais ça recommence. On recommence avec les chiffres du nombre de cas alors que ce n'est juste qu'un indicateur. Ce qui compte vraiment, c'est le nombre de lits d'hospitalisation mais ça recommence avec +15% de hausse et on ne vous dit pas par rapport à qui ou par rapport à quoi".

"On recommence donc à voir revenir sur les plateaux tous les médecins qui nous expliquent doctement que la 4e, la 5e voire la 6e vague arrive et qui va falloir faire quoi ? La 3e dose bien sûr ! Mais tout ça n'est qu'une mesure dilatoire, l'arbre qui cache la forêt".

"Quand on parle de la vaccination, on ne parle pas de la réalité"

"Oui, car, quand on parle de la vaccination, on ne parle pas de la réalité ! Il y a eu 5700 lits fermés pendant la période du Covid, c'est délirant. Comment peut-on en arriver là alors que nous sommes dans une épidémie et que nous avons besoin d'anticiper. Mais le pire, je crois, c'est la crise des vocations. Qu'est-ce que cela nous dit ? Vous avez vu cette information ? Mille élèves d'écoles infirmiers ont décidé d'abandonner à la fin de leurs études, de ne pas rentrer dans la carrière pour laquelle ils ont bossé pendant des années. Le salaire d'un jeune étudiant qui débute ? 1400 euros brut par mois.

J'ai discuté avec des gens de l'hôpital Necker pour des raisons personnelles et les infirmières me disent : "on ne peut plus être là mais on est là quand même" avec des journées de 15, 16 heures. Il manque du monde partout dans les hôpitaux, en cancérologie, en cardiologie, en pneumologie... C'est absolument délirant".

"Castex, Véran, Attal... tous ces gens sont comptables de l'effondrement de l'hôpital"

"Et puis vous avez ces soignants, qui ont été acclamés, adulés par un pays entier et qui se sont retrouvés voués aux gémonies à cause du passe sanitaire. C'est ce qu'on appelle des injonctions paradoxales".

Enfin, vous avez Olivier Véran et Gabriel Attal qui vous disent que, oui il y a une crise mais on ne peut pas tout changer en 5 ans. Je rappelle à ces deux là qu'ils étaient dans le gouvernement de François Hollande. Ils étaient même au cabinet de Marissol Tourraine, au ministère de la Santé. On rappelle à Jean Castex qu'il était dans le gouvernement de Nicolas Sarkozy tout comme Roselyne Bachelot. Tous ces gens sont comptables de l'effondrement, y compris la gauche. On rappelle également qu'il ne doit pas y avoir de logique de rentabilité à l'hôpital. Le service public n'a pas à être rentable, à réfléchir en termes de tableaux Excel. On appelle ça le libéralisme. Sauf que le libéralisme, ça ne va pas avec la santé, la dignité de la vie, la force des soignants".

"Nous avons besoins de politique qui anticipent, qui voient loin, conclu Françoise. Dans un siècle, tous les spécialistes nous disent que c'est le siècle des épidémies. Arrêtez de vous cacher derrière des mesures dilatoires ! Reveillez-vous ! Anticipez !"

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