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Grève des enseignants : "il faudrait augmenter les salaires de 30 à 40%"

Jean-Pascal Méral, secrétaire académique du Snes-FSU de Bordeaux, était interviewé dans "le coup de fil du matin" sur Sud Radio le 12 Décembre. "Le coup de fil du matin" est diffusé tous les jours à 7h12 dans la matinale animée par Cécile de Ménibus et Patrick Roger.

Après les annonces d’Édouard Philippe, le Snes-FSU dénonce des réponses "inacceptables". Suite à ces réactions négatives au niveau national, quelles sont-elles sur le terrain ?

 

"Des effets d'annonce, rien de concret"

"Sur le terrain, les annonces n’ont pas permis de rassurer les collègues, constate Jean-Pascal Méral, secrétaire académique du Snes-FSU de Bordeaux. Cela va radicaliser des mouvements. Il y a fait déjà beaucoup de collègues qui n’avaient pas repris le travail depuis le 5 décembre, avec des grèves reconductibles. Nous avions été surpris de leur ampleur. Ces annonces confirment nos analyses et vont mettre d’autres collègues dans l’action, sans compter d’autres organisations syndicales que l’on n’attendait pas, la CFDT, par exemple."

Pourtant, le Premier Ministre a confirmé une revalorisation des rémunérations et des pensions des enseignants. "Encore une fois, ce sont des effets d’annonce, il n’y a absolument rien de concret. Le Président Macron avait dit qu’il y avait un besoin de revaloriser, mais qu’il n’y avait pas d’argent, il en estimait le coût à 10 milliards d’euros." Autre casus belli : les conditions posées : "Monsieur Blanquer avait dit qu’il y aurait une revalorisation, mais individuelle, pas collective, et à condition de changer de façon de travailler et de changer le temps de travail. On en revient au « travailler plus pour gagner plus » de Nicolas Sarkozy."

Le casus belli de l'âge pivot

Pour autant, les retraités de l’éducation nationale ont-ils vraiment du mal à boucler les fins de mois ? "Pour compenser le calcul sur les six derniers mois de salaire, il faudrait augmenter les salaires de 30 à 40%, estime le secrétaire académique du Snes-FSU de Bordeaux. Actuellement, ça va pour des enseignants partis en retraite avec une carrière pleine, à 75%, avant la réforme de 2003."

En revanche, "pour les femmes ayant interrompu leur carrière, la réforme qui s’applique est redoutable, avec un taux de remplacement de 50 à 60%. Le niveau de pension est faible : 1500 €. 2500 €, c’est pour celles et ceux qui partent avec des carrières complètes, c’est le point de repère que nous voulons garantir. Mais avec l’âge pivot, cela va devenir de plus en plus compliqué, vu que nous n’entrons dans la carrière pas avant 28 ans."

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Retrouvez "le coup de fil du matin" du lundi au vendredi à 7h12 sur Sud Radio, dans la matinale de Cécile de Ménibus et Patrick Roger.

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