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Gard : La Grande-Combe s'agace de son étiquette de commune pauvre

Patrick Malavieille, maire de La Grande-Combe (Gard), s’agace de l’image de pauvreté associée en permanence à sa commune.

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De nombreux maires opposés à la loi zéro Artificialisation Nette. (AFP)

La Grande-Combe a encore une fois été épinglée comme la commune la plus pauvre de France. Patrick Malavieille, son maire, s’est élevé contre un article du magazine Marianne présentant encore une fois sa commune comme la plus pauvre de France.

"Des reportages sensationnels à charge"

"Il n’est pas question pour moi de contester une situation aussi douloureuse, connue et reconnue, explique le maire. Ce n’est pas là le problème, les journalistes font leur travail. Simplement, tous ces reportages sensationnels sont à charge. On voit tout ce qui ne va pas et pas ce qui est en train de changer. Par exemple, nous venons d’ouvrir un établissement public d’insertion vers l’emploi, qui concerne 150 jeunes. Cela a créé 54 emplois. Il y a eu 14 millions d’euros d’investissement. On n’en parle pas."

En effet, La Grande-Combe affiche un taux de chômage assez élevé avec un niveau de revenu des habitants en dessous de la moyenne nationale. "Ce sont des indicateurs de richesse que l’on connaît. Nous sommes une ancienne ville minière qui a encore beaucoup de mal à se sortir de l’après mine. Nous y travaillons. Mais c’est très difficile."

 

 

"Ne pas garder une étiquette de pauvre"

"Je pense surtout aux jeunes, souligne Patrick Malavieille. En gros, on leur dit "vous êtes dans une ville de pauvres, vous resterez pauvre". On essaie de relever la tête." Comment faire rester les jeunes ? "C’est d’abord ne rien s’interdire : il nous faut de la formation, des études, de la qualification. Un gros chantier sur le département du Gard est l’arrivée de la fibre. De nombreux jeunes sont en train de se former à ces métiers. Il s'agit moins de les garder ici, que de les préparer à trouver une activité professionnelle ailleurs."

"Les associations de la ville qui font un gros travail ne sont pas non plus comptés dans les indicateurs de richesse, souligne l'édile. Il y a à La Grande-Combe toute une activité liée au service public, des besoins à satisfaire, dans l’école, les maisons de retraite. On développe le tourisme, on vient d’installer une ferme photovoltaïque. On prend des paris, on en réussit certains. Nous gardons notre mémoire industrielle et on se tourne vers l’avenir. Il n'y a pas de raison de garder une étiquette de pauvre collée sur le dos."

Retrouvez "Le coup de fil du Matin" chaque jour à 7h15 dans le Grand Matin Sud Radio avec Patrick Roger et Cécile de Ménibus.

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