Reportage Sud Radio de Mathilde Jullien
En seconde, il n’y a pas de temps à perdre, les programmes sont lourds. Pour autant, les enseignants ne sont pas convaincus par ces tests qui contiennent des notions que les élèves n’ont pas pu étudier en classe explique Sophie Vénétitay du SNES FSU, premier syndicat des enseignants des collèges et lycée:
"Pendant le confinement, certains ont pu être aidés par leur famille, d'autres moins. Ces évaluations sont facteur de pression supplémentaire en ce début d'année" - Sophie Vénétitay, SNES FSU
Une pression dont se serait bien passé Guillaume Jaoul professeur principal dans un lycée alsacien:
"Les collègues savent y faire, pour remonter le niveau des élèves qui seraient en difficulté. Le ministère ferait mieux de leur faire confiance, en leur donnant plus des moyens, plutôt que des outils qui rajoutent du temps d'organisation au détriment du temps d’enseignement !" - Guillaume Jaoul, professeur principal
Et après? Des heures supplémentaires
Une fois les résultats de ces tests connus, le ministère de l’éducation veut mettre une place une aide personnalisée, via des heures supplémentaires. Cela ne sera pas suffisant à première vue, estime Sophie Vénétitay: "Cela ne nous permettra pas de toucher beaucoup d'élèves. Finalement, le nombre d'heures va être très vite épuisé. On ne pourra pas faire du soutien sur le long terme". Informés de la situation de leurs enfants, les parents pourraient être mis à contribution de cette aide personnalisée, dans le cadre d’un partenariat éducatif.
"Il y a des élèves qu'on a perdus" pendant le confinement. Les retrouver demandera un peu de temps" - Sophie Vénétitay, SNES FSU