Selon un sondage CSA pour CNews sur 1000 personnes interrogées les 9/10novembre, 82% des Français sont favorables à une peine de prison automatique (51% «tout à fait favorables » et 31% « plutôt favorables »). Les jeunes sont eux, un peu moins enthousiasmés par l’idée mais tout de même 67 % des 18-24 ans, 79% pour les 25-34 ans (pour plus de 65 ans, c’est une
quasi unanimité : 89 %).
Sans surprise, une demande de répression plus forte chez électeurs de droite(90%) mais qui reste aussi très majoritaire à gauche (68%) et même à LFI (58%), ce qui devrait faire réfléchir tous les démagos qui cherchent à surfer sur une vague anti-police qui n’existe pas.
Sur ce sujet comme sur d’autres, les âneries de Camelia Jordana ou du Comité Adama ne convainquent personne :
Les Français n’ont pas peur de la police ils en ont ras-le-bol de ceux qui l’agressent.
➡️ Sondage #CSA pour @CNEWS paru hier : Pour 82% des Français, une peine de prison automatique doit punir les agressions de policiers
🗣️ "Quand la violence est aveugle, la justice peut être borgne"
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— Sud Radio (@SudRadio) November 12, 2021
Sur le fond, est-ce une bonne idée ?
Problématique par rapport au principe de l’individualisation des peines, on répugne à l’idée que quelqu’un soit mis en prison sans qu’un juge l’ait clairement décidé en fonction de la loi et du cas particulier. Seulement, alors que les agressions, guet-apens, tentatives de meurtre et tabassages se multiplient, la sanction pénale n’est pas à la hauteur : pas dissuasive. Les juges répugnent à incarcérer les primo-délinquants, surtout si il n'y a pas de blessés graves. Alors tant pis si le législateur doit leur forcer la main.
La justice n’est pas une science exacte, mais le fruit d’un équilibre qui varie dans le temps. Elle a parfois été trop répressive, elle paraît souvent très laxiste aujourd’hui. Ce ne sont pas les droits de la défense qui sont menacés mais le droit de la société de se protéger. Les peines automatiques heurtent notre idée de l’État de droit. Mais si l’État de droit est synonyme d’impunité pour les voyous, une insulte au bon sens, tout le monde finira par s’en détourner. Quand la violence est aveugle, la répression peut être borgne.
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