L’ex-candidat LFI aux législatives, Taha Bouhafs, réclame justice à son Parti dans une lettre publiée sur les réseaux sociaux.
Taha Bouhafs n’est pas un ange. Il est connu pour ses manières de voyou et son agressivité, sa haine rabique de la police, ses propos à la limite de l’antisémitisme ou franchement racistes sans oublier «les pouilleux de Charlie». Tout ça n’avait pas empêché LFI de l’investir à Vénissieux.
Il raconte sa rencontre avec Clémentine Autain, le 9 mai, dans un café où elle lui aurait annoncé sa désinvestiture à cause d’une accusation de violence sexuelle adressée au désormais fameux comité des violences sexistes et sexuelles de LFI, sur laquelle je n’ai pas d’opinion.
Hier soir, LFI écrit dans un communiqué : "Nous ne nous reconnaissons pas dans sa version d’une partie des faits ayant conduit à son retrait mais nous entendons sa démarche". En clair, tout n’est pas faux. Vu le ton tortillé de ce communiqué je crois plutôt Bouhafs, d’ailleurs sa version est corroborée par les faits.
Qu’est-ce qui vous fait réagir dans sa lettre ?
Il y deux passages particulièrement significatifs :
Lorsque Taha Bouhafs a demandé à connaître les accusations, Autain aurait répondu: «Pendant 1 000 ans les femmes n'ont pas été entendues, tu payes peut-être aussi pour les autres, mais c'est comme ça, c'est un choix politique. » Connaissant un peu la damoiselle, c’est assez crédible. Peu importe la vérité, on en a bavé, nous les femmes, maintenant, c’est à votre tour : c'est la logique révolutionnaire du néo-féminisme. Il faut bien casser des œufs pour faire l’omelette de l’Histoire en marche. Ce qui revient à prétendre réparer une injustice par une autre.
Il y a un deuxième passage terrible : elle lui aurait demandé d’annoncer son retrait en l’expliquant par les attaques racistes dont il était prétendument victime. À l’époque, pendant des jours, la France Insoumise a tenté de nous balader sur le thème de la méchante extrême droite s’en prenant à Bouhafs parce qu’il est arabe. Or, personne ne l’attaquait sur ses origines mais sur ses propos. C'est une instrumentalisation cynique et dégueulasse du racisme. Pour cacher ses propres défaillances, un seul refrain, c’est la faute à l’extrême droite. Cet épisode devrait disqualifier les Insoumis et leurs indignations bidon. Ils se fichent du racisme, c’est une arme idéologique. Qu’ils ne s’étonnent pas si une partie de leurs électeurs se fiche de leurs oukases et vote tranquillement pour la prétendue extrême droite. Quant aux Musulmans qui ont marché dans leur clientélisme éhonté sur le thème de l’islamophobie, je leur dis: arrêtez de vous faire avoir par ces faux-amis!