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Élisabeth Lévy : "Collégienne défigurée à Chambéry : on n'a pas besoin d'un racisme imaginaire"

À Chambéry, en Savoie, l’accident dans la cour d’un collège d’une élève de 11 ans a enflammé les réseaux sociaux, attisés par la mère qui crie au racisme. Le procureur dément la version de l'agression et la classe sans suite.

À Chambéry, en Savoie, l’accident dans la cour d’un collège d’une élève de 11 ans a enflammé les réseaux sociaux, attisés par la mère qui crie au racisme. Le procureur dément et classe l'affaire sans suite.

C'était en décembre 2021, une mère de cette élève de 6ème dans un collège catholique privé publie une photo du visage tuméfié de sa fille, tombée dans la cour, qui s'est cognée contre un banc. La collégienne dit avoir été poussée dans le dos. Sa mère écrit que «Depuis la rentrée, elle subit des violences verbales, racistes et même physiques» 

Sur les réseaux sociaux, l’affaire s’emballe. Des people dénoncent le racisme à l’école : Omar Sy, Alizée, Cyril Hanouna, des militants aussi comme Assa Traoré, Éric Coquerel, des associations et le média Negro News qui se décrit comme le «premier média de la population noire de France». Ils écrivent : "une jeune fille noire tabassée dévisagée et insultée par des enfants blancs à Chambéry". Dans la foulée, le collège est menacé et le directeur est placé sous protection policière.

Le 3 janvier, elle est avec sa mère chez Hanouna. Elle redit qu'elle a été poussée : "Avant je me sentais bien dans ma peau, je me trouvais jolie car ma maman m’a toujours appris à avoir confiance en moi. Depuis que je suis arrivée dans cette école, j’ai perdu confiance en moi. Des élèves se moquent souvent de moi, ils se moquent de moi à cause de mon poids, de ma couleur de peau. Maintenant, à cause de ce qui s'est passé, je me sens mal dans ma peau. Quand je sors, je me sens pointée du doigt, je me sens différente"

Mais ce n’est pas ce que dit l’enquête

Non. La brigade des mineurs a auditionné des dizaines de personnes et 22 mars le procureur annonce le classement sans suite : "Aucune des infractions dénoncées n’est établie. Elle est tombée toute seule, c'est incontestable", dit-il au Figaro. Elle a heurté un banc métallique. Il réfute également le harcèlement. Il parle juste d'une bousculade et d'injures avec une autre fille en novembre 2021.

Mais la mère n’en démord pas et en appelle à Amnesty et l'Unesco et elle dépose une nouvelle plainte. 

Ce qui est intéressant dans cette affaire, c’est qu’on s’est jeté sur l’explication raciste. Cela devient un réflexe. Attention, la gamine est certainement sincère. Les enfants sont très durs, notamment quand on a quelques kilos en trop.

Les antiracistes ont besoin du racisme parce que cela justifie leur combat et cela montre qu’eux sont du bon côté.Et ça pose trois problèmes: le premier, c'est injuste pour les personnes accusées, ensuite cela dntretient des enfants issus de l’immigration dans une culture victimaire. Tout échec vient du racisme. Rien ne vient jamais d’eux. C'est un très mauvais service pour eux mais aussi pour le «vivre-ensemble». Et surtout c'est un très mauvais service pour les vraies victimes. Le racisme existe, dans tous les groupes d’ailleurs. On n'a pas besoin d’un racisme imaginaire. 

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