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Élisabeth Lévy : "Burkini : le Conseil d'État a tranché, la France a le droit de le refuser !"

Le Conseil d’État confirme l’interdiction du burkini dans les piscines municipales. Élisabeth Lévy réagit.

Le Conseil d’État confirme l’interdiction du burkini dans les piscines municipales. Élisabeth Lévy réagit.

Le Conseil d’État m’a déçue en bien comme disent les Suisses. J’avais affirmé qu’on pouvait toujours compter sur lui pour promouvoir le différentialisme islamiste. Dont acte. Le nouveau règlement des piscines de Grenoble, pris après le Conseil municipal du 16 mai et autorisant le port de tenues de bain couvrantes jusqu’à mi-cuisse avait été suspendu par le tribunal administratif en référé. Le juge des référés du Conseil d'État confirme cette suspension grâce à la loi séparatisme. Le jugement au fond validera probablement cet arrêt qui fera jurisprudence.

La dérogation accordée par le nouveau règlement ne visait qu’à satisfaire une revendication religieuse d’une partie des usagers. Elle entrainait une rupture de l’égalité de traitement, donc de l‘obligation de neutralité du Service public. 

Conformément à son ADN anglo-saxon, Amnesty international dénonce l’atteinte aux droits des femmes musulmanes, et une loi discriminatoire (de quoi ils se mêlent !). 

Le Conseil d'État n’a pas avalé les bobards d'Éric Piolle. Ni l’argument tordu selon lequel le burkini permet à des femmes qui ne le pourraient pas sinon d’aller à la piscine. Cela reviendrait à dire que le bracelet électronique, c’est mieux que la prison. 

Cette décision ne risque-t-elle pas de créer des troubles ? 

Ça a commencé. Dans les bases de loisirs, on assiste à une multiplication des incidents. À Boucles de Seine (Yvelines), un maître-nageur a été injurié et menacé parce qu’il a fait sortir de l’eau une baigneuse en burkini. «On verra s’il fera la loi cet été, quand tout le quartier va se pointer…» Ces Propos de racailles qui peuvent de surcroît encourager quelques allumés à passer à l’acte prouvent qu’il ne faut pas céder. 

L'écrivain Boualem Sansal dit : "un islamiste est un musulman impatient. Un islamiste est aussi un musulman susceptible qui hurle à l’islamophobie dès qu’on n’accepte pas toutes les expressions publiques de sa foi". Désolée, pour vivre en France, il faut accepter des critiques ou des restrictions sans proférer menaces et injures. Le vivre-ensemble signifie tenir compte des mœurs, de la sensibilité majoritaire. 

Le Conseil d'État a tranché : la France a le droit de refuser le burkini. Heureusement, la plupart de nos concitoyens musulmans ne sont pas des enfants qui se vexent dès qu’on leur dit non. Quant aux autres, qu’ils n’hésitent pas à se chercher des pays moins islamophobes. 

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