Un kit petite influenceuse vendu chez la Foir'Fouille fait réagir Élisabeth Lévy.
D’abord, merci à Gilles Ganzman qui a repéré cette pépite, si on ose le dire. Ne vous étonnez pas si votre fille chérie vous dit: "Papa quand je serai grande, je serai influenceuse". C’est en tout cas le rêve que leur vend la Foirfouille dès l’âge de trois ans. Pour 11,99 euros vous pouvez acquérir un kit de la petite influenceuse composé d’objets en plastique rose : smartphone, lunettes de soleil, boucles d’oreilles, imitations de comptes instagram plus de multiples objets dont elles pourront jouer à faire la promotion. Comme l’a tweeté le journaliste Arnaud Demanche : "il ne manque que les prothèses mammaires et le compte à Dubai !"
Avant, les petites filles rêvaient d’être princesses ou infirmières et on pensait qu’elles étaient victimes de stéréotypes genrés. Depuis, on leur a expliqué qu’elles pouvaient rêver d’être footballeuses ou général. Pour ma part, je voulais être pilote de chasse…En tout cas, les fabricants de jouets se sont mis à la page de l’égalité en proposant des poupées aux garçons et des camions aux filles et c’est très bien.
Après tout, influenceuse, c’est un métier à la mode….
Justement, elles seront déjà assez victimes de la mode à l’adolescence...J’aimerais autant que les petites filles de mon pays aient d’autres ambitions que d’être des porte-marques. Il est déjà assez consternant que le placement de produit et l’argent facile qu’il est supposé générer soient devenus une profession. N’en faisons pas un modèle enviable.
D’autre part, les réseaux sociaux obsèdent beaucoup de jeunes qui sont prêts à écrire des horreurs et à faire des choses stupides pour avoir plus de followers.On sait aussi que les portables, les écrans font des ravages dans les jeunes cerveaux, encourager les enfants à leur usage intensif est criminel. D’autant qu’ils les désirent spontanément.
Et pour finir, on n’a pas besoin des marchands de jouets pour abêtir les enfants, l’Education nationale se débrouille très bien pour ça.