Le docteur Martin Blachier, médecin de Santé publique et épidémiologiste, était l’invité d’Arthur de Laborde dans le "12-13h de l’été" du mardi 13 juillet 2021.
Dr. Martin Blachier : "Si ces décisions n’avaient pas été prises, on aurait eu des mesures restrictives"
Après les annonces d’Emmanuel Macron, qui annonçait lundi 12 juillet aux Français, la généralisation du pass sanitaire et l’obligation de la vaccination pour les soignants, l’épidémiologiste Martin Blachier estime que ce n’est pas la seule vaccination des soignants qui a été rendue obligatoire. "Hier, ce qui a été annoncé, c’est la vaccination obligatoire pour tous et tout le monde l’a compris", explique-t-il ajoutant que la plateforme Doctolib avait été prise d’assaut, les Français étant près d’un million à avoir pris rendez-vous.
Cette décision de généraliser voire d’imposer la vaccination aux citoyens a un but auquel on ne pense pas forcément. Pour Martin Blachier, il ne s’agit pas "de protection contre la maladie" mais d’une "protection contre les mesures restrictives". L’épidémiologiste estime qu’il "ne faut pas se voiler la face, si ces décisions n’avaient pas été prises, on aurait eu des mesures restrictives au plus tard en octobre."
"Chaque gouvernement se pose la question de comment il va sortir de la crise"
La France a donc fait le choix de la vaccination obligatoire pour sortir au plus vite de la crise. Une stratégie qui selon Martin Blachier peut s’avérer payante : "Si la totalité des Français sont vaccinés, effectivement cette crise est derrière nous. Il y aura peut-être quelques Français qui seront atteints par le coronavirus mais comme toutes les maladies." La question de l’obligation de la vaccination est au cœur des discussions de l’ensemble des gouvernements. Pour Martin Balchier, "chaque gouvernement se pose la question de comment il va sortir de la crise et sur ce point-là, la France a pris un peu d’avance".
Cette vaccination obligatoire pose la question d’une potentielle troisième dose. Une potentialité qui selon le médecin ne sera pas globale. "Ce n’est pas forcément possible de répondre tout de suite à cette question", estime Martin Blachier qui penche pour la possibilité d’un "rappel pour la population la plus vulnérable, sans pour autant qu’il y ait un consensus absolu".
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