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Dijon: un homme tué par balles en plein centre-ville, un blessé grave

Un jeune homme a été tué par balles, et un autre grièvement blessé, dans la nuit de samedi à dimanche en plein centre-ville de Dijon, dans le cadre d'un "probable" règlement de comptes lié au trafic de stupéfiants, selon la préfecture.

ALAIN JOCARD - AFP/Archives

Un jeune homme a été tué par balles, et un autre grièvement blessé, dans la nuit de samedi à dimanche en plein centre-ville de Dijon, dans le cadre d'un "probable" règlement de comptes lié au trafic de stupéfiants, selon la préfecture.

Peu après minuit, sur une place très fréquentée du centre de Dijon, en particulier les nuits de week-end, deux personnes circulant en buggy ont été ciblées par des tirs venus d'un scooter qui s'est porté à leur hauteur, a expliqué le parquet.

Le conducteur du buggy, 23 ans, est décédé, tandis que le passager, 26 ans, est grièvement blessé, a précisé le procureur de la République Olivier Caracotch, lors d'une conférence de presse commune avec la maire socialiste de Dijon Nathalie Koenders et le préfet Paul Mourier.

Ce passager a été hospitalisé en urgence absolue mais son état est "stationnaire", selon le parquet.

"Les stupéfiants peuvent être le motif", a précisé le procureur, appelant cependant à "la prudence".

Le passager du buggy est connu de la justice, "notamment pour des faits de trafic de stupéfiants", a ajouté le procureur. Le buggy avait déjà fait l'objet de contrôles, dont le dernier peu avant les faits, mais avec d'autres occupants, a-t-il indiqué pour souligner la complexité des investigations à venir.

Quant aux auteurs des tirs, ils sont toujours en fuite, selon lui.

"La piste d'un règlement de comptes est probable, alors que - comme sur l'ensemble du territoire national - l'agglomération dijonnaise connaît depuis plusieurs semaines une intensification de violences sur fond de trafic de stupéfiants", a précisé la préfecture dans un communiqué.

La maire, Nathalie Koenders, s'est, elle, inquiétée de ce crime qui est "presque une exécution", notant que les tirs étaient survenus sur la Place de la République, cœur "très fréquenté" du quartier nocturne de Dijon.

"Les violences liées au trafic sont de plus en plus nombreuses et de plus en plus violentes", a-t-elle déploré. "J'en appelle à l’État pour faire de cette lutte contre le trafic une politique nationale", a-t-elle lancé.

Alors que la campagne des élections municipales de 2026 a déjà commencé, Emmanuel Bichot (DVD), candidat au prochain scrutin, a estimé "urgent de remettre de l'ordre à Dijon", selon un communiqué.

Thierry Coudert, candidat du RN en 2026, a quant à lui dénoncé "l'inaction et l'aveuglement" du "système Rebsamen", en référence au socialiste François Rebsamen, actuel ministre de l'Aménagement du territoire, ancien maire de Dijon, et toujours président de la Métropole.

Le préfet Paul Mourier a souligné lui aussi une "augmentation" des violences liées au narcotrafic, rappelant que la métropole de Dijon (155.000 habitants) avaient connu ces deux dernières semaines "deux homicides et une tentative d'homicide et, depuis le début de l'année, trois homicides et neuf tentatives".

"Il y a lieu de penser que ces faits sont en lien avec le trafic de stupéfiants. On assiste depuis au moins deux ans à une lutte entre bandes rivales dans la métropole", a-t-il rappelé lors de la conférence de presse.

"Il n'y a pas de fatalité", a-t-il cependant relevé, annonçant l'envoi d'un détachement de la CRS 8, spécialisée dans les violences urbaines et le trafic de drogue.

AFP / Dijon (AFP) / © 2025 AFP

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