Reportage Sud Radio de Lionel Maillet à Aix-en-Provence
Elle n’appelle pas ça désobéir: Maryline Jacquier veut simplement travailler et faire vivre ses deux salariés. Alors, pas question de baisser le rideau ce midi, dans son restaurant situé en plein centre ville d’Aix-en-Provence.
"C'est fou ! Maintenant, en France, il faut se battre pour travailler!? J'ai acheté ce buisness qui me coûte cher, j'ai le droit de travailler ! Qui a le droit de me faire fermer sous des prétextes de covid? Alors que nous respectons les distances de sécurité. Pour moi, ça n'est pas désobéir, c'est défendre mon bout de gras, c'est tout !"
De 14 à huit salariés
Le risque, c’est d’écoper d’une grosse amende ou de lourdes sanctions administratives. Mais il en faudra plus pour dissuader Antonia Sarasal... 36 ans qu’elle a monté son établissement.
"Ils me feront rien de plus ! Ils ne pourront pas me tuer, me guillotiner. Là, j'emplois huit personnes... l'an dernier, avant le covid, j'en embauchais 14 ! Je les encourage à rester ouverts. Plus on sera nombreux, ils ne pourront rien faire contre nous !"
Des aides introuvables
Une colère partagé par cet autre restaurateur aixois. Surtout, ne lui parlez pas des exonérations de charges ou de la compensation de la perte du chiffre d’affaire, qui peut aller jusqu’à 10.000 euros...
"Le chômage partiel du mois de mars, je ne l'ai toujours pas reçu ! Donc les aides, on les voit bien dans les médias, mais il y a beaucoup de nos confrères qui n'ont rien reçu, rien touché ! Rien. Zéro."
Que ce soit à Aix-en-Provence ou à Marseille, la police municipale a pour consigne de ne pas verbaliser. Charge à la police nationale de faire respecter la fermeture.