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Vol au Louvre : de "grands bandits" à "pieds nickelés" ?

Au fur et à mesure que l’enquête sur la disparition des bijoux du Louvre avance, les révélations montrent un amateurisme de la part des braqueurs. alors qu'ils avaient été présenté au début comme de grands experts en la matière.

a fenêtre du Louvre que les voleurs ont brisée pour entrer
Dimitar DILKOFF - AFP/Archives

Quitte à voir le plus grand musée du monde se faire dérober ses précieux bijoux, autant que les cambrioleurs soient à la hauteur du lieu. Après le braquage spectaculaire du Louvre le 19 octobre, très vite le terme de “casse du siècle" est devenu viral sur les réseaux sociaux et les plateaux télés. Mais après les premières interpellations qui ont suivi l’événement, ceux que l’on vendait comme un groupe aussi organisé que l’équipe de George Clooney dans les films Ocean’s s’avèrent beaucoup moins sérieux et professionnels que l’on pouvait imaginer.

Avec du recul, les minutes qui ont suivi le cambriolage pouvaient déjà laisser entrevoir un groupe de cambrioleurs pas si minutieux que celui auquel on pouvait s’y attendre. Dans leur fuite du musée, les quatre malfaiteurs avaient laissé tomber une couronne de l’impératrice Eugénie, un bijou serti d’un prix inestimable composé de 1 354 diamants, 113 roses et 56 émeraudes.

Plus de 180 traces diverses dont de l'ADN

Quelques jours plus tard, la police a annoncé avoir arrêté deux suspects grâce aux analyses ADN effectuées. Alors que les braqueurs étaient en train de dérober les bijoux de la couronne, ces derniers ont laissé plus de 180 traces et marques diverses sur place. En particulier sur les vitrines des bijoux volés et la vitre du Louvre fracturée, qui vont des empreintes digitales à des postillons ! Une mine d'or pour la police scientifique et du pain béni pour les enquêteurs.

Plus proches de la petite voyoucratie de bas étage que du grand banditisme

Sur France Info dimanche, la procureure de Paris Laure Beccuau a décrit le profil des deux personnes arrêtées. Loin du pedigree d'un Jacques Mesrine, les suspects sont plus proches de la petite voyoucratie de bas étage que du grand banditisme. Les deux hommes (basés en Ile-de-France), qui ont été arrêtés ensemble pour braquage en 2015, accumulent les délits dits de la "délinquance ordinaire". Les profils de ces hommes n'étaient d'ailleurs pas surveillés de près par la police mais fichés, ce qui a permis de croiser leurs profils avec les traces et marques laissées sur place.

Autre suspect(e) arrêté(e) : une femme de 38 ans, mère de famille et compagne de l’un des braqueurs du Louvre, a également été mise en examen pour complicité de vol en bande organisée, son rôle n’a cependant pas encore été précisé.

Des suspects qui allaient voir... un match de foot

Dans la panique, les suspects ont également laissé derrière eux la disqueuse utilisée pendant le casse, mais aussi un casque de moto, un talkie-walkie, un gilet jaune, un gant et un jerrican d’essence. Des indices encore précieux qui ont facilité et accéléré le travail des enquêteurs.

Autre élément : alors que l’on pouvait imaginer les braqueurs reclus dans une planque, coupés du monde pendant plusieurs mois, attendant que l’orage passe, il n’en est rien. Le 30 octobre dernier, la police a opéré l’interpellation de quatre suspects en lien avec le braquage du Louvre… aux abords du stade Jean-Bouin, qui faisait tranquillement la queue pour un match du Paris FC. Selon la procureure de Paris, l’un des individus “était effectivement un des objectifs des enquêteurs puisque nous avions des traces ADN le concernant”.

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