"On ira dans la rue quand bien même ça emmerde qui que ce soit !"
Pas question de s’afficher avec ceux qui refusent totalement cette reforme : la CFDT fera bande à part dans les rues de Marseille. "On partira en fin de cortège explique une manifestante au micro de Lionel Maillet de Sud Radio, parce que ça ne serait pas cohérent vis-à-vis du grand public de manifester aux côtés de la CGT et de FO, qui ne portent pas du tout le même message que nous".
Même en se mettant en retrait "on continue d’en gêner certains" explique Cyril Jouan, le secrétaire général de la CFDT dans les Bouches-du-Rhône, qui préfère défiler avec la protection d’un service d’ordre. "On a des remontées des sources de police ou d'autres qui nous font dire que ça pourrait être compliqué rapporte-t-il. On a des divergences de points de vue qui s'expriment parfois un peu de manière virile ! On nous reproche d'avoir des convictions, des lignes rouges, qu'on les affirme et quand on n'est pas content d'aller dans la rue. On ira dans la rue quand bien même ça emmerde qui que ce soit, ce n'est pas notre sujet" précise-t-il.
"Immobiliser le pays pendant les périodes des fêtes de Noël, ce n'est pas la bonne solution"
Le vrai problème pour le syndicat réformiste, c’est l’âge pivot fixé à 64 ans. "On est sur une position de 62 ans pour une carrière longue confie un syndicaliste. Dans l'hôtellerie-restauration, dans la propreté, les femmes de ménage, qui ont des petits contrats, travailler jusqu'à 64 ans, c'est inacceptable !" s'indigne-t-il.
En région, la base suit aussi le chef Laurent Berger, qui demande une trêve à Noël. "Immobiliser le pays pendant les périodes des fêtes de Noël, empêcher les familles d'aller voir leurs proches, ce n'est pas la bonne solution. Si nécessaire nous reprendrons le combat dès janvier" préviennent ces militants de la CFDT.
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