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Combs-la-ville : "L'école de la République qui n’est plus un asile inviolable mais un sanctuaire chaque jour profané", alerte Lydia Guirous

À Combs-la-ville, une enseignante a été violemment poussée par un de ses élèves. Lydia Guirous fait un parallèle avec la mort de Samuel Paty.

combs-la-ville

Au moment où l’hommage à Samuel Paty se préparait, Lydia Guirous revient sur la violente agression par un élève dans un établissement scolaire de Combs-la-ville apporte un écho particulier à cet hommage.

Déjà un an que l’inimaginable s’est produit à Conflans. Samuel Paty a été décapité devant son Collège. Le "Pas de vague" et la "lâcheté" de certains de ses collègues ont fait du professeur, une victime de plus du terrorisme islamique.

Un an plus tard, l’actualité nous ramène encore à l’école, comme un rappel. L'actualité n’a rien de comparable bien sûr avec l’effroyable décapitation de Samuel Paty, mais elle en dit long sur l’état d’une partie des écoles et des élèves en France.

Que s’est-il passé alors dans cet établissement à Combs-la-ville ?

Eh bien à Combes-la-ville, dans l’Essonne, pas dans le 9-3, mais dans une ville dite tranquille, un élève a agressé et jeté au sol sa professeure qui lui interdisait de sortir de la classe. C'est un élève si on peut encore le qualifier comme tel… car "sauvageon" lui conviendrait plus.

Un sauvageon, donc, qui a violenté une femme qui incarne le savoir et l’autorité. Et dans la classe ? Pas un mot, de la passivité et des smartphones pour filmer l’agression, des élèves devenus des complices ricaneurs, qui ne se rendent même pas compte de l’atrocité qui se déroule sous leurs yeux.

Ces ados se rêvent sans doute influenceurs, alors ils filment au lieu de s’insurger ! Quel échec de notre société, quel échec de leurs parents.

Finalement rien ne change et le redressement ne vient pas

En fait, en regardant la vidéo de cette agression dans une salle de classe je me suis rappelée celle de cette professeure dont un élève pointait un pistolet en plastique sur sa tête en la menaçant pour l’obliger à le compter comme présent.  Je me suis aussi rappelée les scènes auxquelles j’ai pu assister comme élève à Roubaix il y a déjà vingt ans.

Mais ce qui m’a frappée et désespérée dans cette vidéo, ce sont les propos de ce sauvageon ! "Sur le Coran". Un "tic de langage" me diront ceux qui refusent de voir. Cette expression n'est pourtant en rien anodine, elle est l’expression du séparatisme, de la communautarisation des élèves et de l’école.

Un communautarisme islamique qui était aussi à l’origine de la vendetta contre Samuel Paty. L’avons-nous déjà oublié ? Espérons que non même si mon devoir d’optimisme est de plus en plus difficile à honorer. Voilà l’état de la France, un an après l’effroyable assassinat de Samuel Paty, une France où les héritiers des hussards noirs de la République sont sacrifiés, une France où l’école est en faillite avancée, en désintégration totale, une école de la République qui n’est plus un asile inviolable mais un sanctuaire chaque jour profané.

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