Pour Christophe Carichon, dont le livre "Arnaud Beltrame, Gendarme de France" vient de paraître aux Éditions du Rocher, le sacrifice d’Arnaud Beltrame est le reflet de son parcours de vie, jusqu’à ses origines. Bercé aux influences italiennes, corses et bretonnes, il acquiert dès son plus jeune âge des valeurs de sacrifice, d’honneur et de droiture. "La solidarité, l’attention aux autres et le patriotisme, on retrouve ça chez lui, chez sa maman et ses grands-parents", raconte Christophe Carichon. Selon lui, s’engager était une vocation chez Arnaud Beltrame. "Tout petit, il veut être militaire, et c’est ce qu’il va faire", explique Christophe Carichon.
En analysant la personnalité d’Arnaud Beltrame, il ne faut pas oublier que pendant toute sa carrière, il n’a fait que se remettre en question. "C’est quelqu’un qui est excessivement exigeant avec lui-même, qui travaille, qui est un sportif et qui essaie beaucoup de choses dès que ça peut le faire grandir. C’est le cas dans ses recherches spirituelles", mais aussi dans sa fréquentation d’une loge maçonnique, où "il a trouvé une famille, des amis", raconte Christophe Carichon.
Lui-même militaire de réserve, Christophe Carichon qualifie Arnaud Beltrame de "leader". "J’ai rarement vu des subordonnés dans l’armée ou la gendarmerie avoir un tel rapport avec leur chef. Il y a vraiment un lien qui allait plus que le lien entre un chef et ses hommes, presque un lien de grande amitié", confie-t-il. Mais Arnaud Beltrame, c’est aussi quelqu’un qui se remettait constamment en question. "Il en énervait plus d’un : il parlait beaucoup, il avait dix idées à la minute, il pouvait vraiment fatiguer certains de ses collègues", raconte Christophe Carichon.
S’agissant du choix de l’École des officiers de la gendarmerie nationale de nommer une promo en l’honneur du colonel Beltrame, Christophe Carichon nous confie que "ça s’est imposé, et c’est d’ailleurs la première fois que cette école choisit un parrain de promo, c’est très fort pour eux".
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