Denis Arcuset, président du Comité départemental d’athlétisme du Tarn-et-Garonne, était l'invité de Patrick Roger le 4 mars 2020 dans l’émission "C’est à la une" sur Sud Radio, à retrouver du lundi au vendredi à 8h10.
"Ce n’est pas le même virus selon qu’on fait de l’athlétisme, du vélo ou du foot"
"Je pense que ce n’est pas le même virus selon qu’on fait de l’athlétisme, du vélo ou du foot, y compris au PSG. Ce n’est pas du tout le même virus", a ironisé Denis Arcuset.
"Au départ le gouvernement exigeait que la Fédération française d’athlétisme annule d’elle-même, avec une très forte pression. Toutes les fédérations ont reçu le week-end dernier la demande de rendre un rapport sur les risques liés aux compétitions à venir, ce que mes confrères de la mission médicale ont fait. Le ministre devait essentiellement trancher, mais ses services m’ont informé que ce serait la préfecture. Mardi matin je me suis rendu en préfecture, où j’ai expliqué au directeur de cabinet notre plan en 12 points, qui ferait que ce soit réalisable sous conditions. On est ressortis de la préfecture hyper contents, voyant que nous avons été compris. Et dans la minute qui suit, on a appris que le ministre a annoncé un report, c’est-à-dire une annulation déguisée", a poursuivi Denis Arcuset.
"Le ministre a annulé le cross-country, et pendant ce temps le vélo continue et le PSG joue"
"À quoi servait cette réunion ? La préfecture de Puteaux était satisfaite, et le ministre, sans autre forme de procès, nous a annulés. Et pendant ce temps, le vélo continue, le PSG joue avec plein de gens qui sont les uns contre les autres.
10.000 à 15.000 spectateurs étaient attendus au champ de cross. C’est un milieu à l’air libre. Ils ne sont pas statiques. Et puis il fait froid, il y a du vent – ce n’est quand même pas des personnes âgées qui viennent voir le cross-country, ils sont quand même en bonne santé. Par contre, en foot et en rugby ils sont assis les uns contre les autres pendant deux heures et là, il n’y a pas de postillons. Mais pour le cross en milieu aérien il y a des postillons. Donc, deux poids deux mesures", a déclaré Denis Arcuset.
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