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Sophie, aide-soignante : "Non vaccinée, je suis suspendue sans salaire"

Suspendus depuis le 1er octobre 2022, les médecins, infirmiers et aide-soignants non vaccinés contre le Covid-19 se sont organisés en collectifs, espérant être réintégrés sans avoir à se faire vacciner.

Aide-soignante
Sophie, aide-soignante, a vu son contrat de travail suspendu le 1er octobre 2022. © AFP

Comme le raconte une aide-soignante suspendue, elle a dû batailler pendant trois mois pour obtenir l'autorisation de changer de secteur d'activité.

 

"Il n’y a aucun échange avec le CHU, c’est vraiment une porte fermée"

"Je suis suspendue sans salaire. C’est bien de le préciser parce que cela fait toute la différence. Dans le public, on peut avoir droit à une suspension, mais normalement le salaire est maintenu, et c’est accompagné d’un conseil de discipline", déplore Sophie, aide-soignante en hématologie au CHU de Montpellier, suspendue sans salaire, membre du collectif des Blouses Blanches (34).

"Dans l’absolu, j’aimerais être réintégrée. J’aimerais bien pratiquer mon métier, mais pour l’instant, c’est le vide. On a toujours aucune nouvelle de notre employeur. Il n’y a aucun échange avec le CHU. C’est vraiment une porte fermée, c’est affreux", raconte-t-elle.

"Une de nos aides-soignantes est actuellement à la rue"

"Chaque échange qui se fait, c’est toujours un combat. Par exemple, nous avons interdiction de travailler ailleurs. J’ai demandé une telle autorisation à mon employeur pour pouvoir nourrir mes deux enfants quand même, et j’ai dû attendre trois mois pour une autorisation de travail. J’ai eu mon autorisation il y a à peu près un mois. Je cherche du boulot alimentaire", raconte Sophie.

Y a-t-il des liens entre les différents collectifs de Blouses Blanches, ou sont-ils complètement indépendants l’un de l’autre ? "Il y a un lien entre les différents collectifs. En puis, au sein d’un collectif, il y a du soutien moral et financier. Au sein de notre collectif, il y en a qui ont sombré financièrement ou psychologiquement. On a notamment une membre qui est à la rue, qui vit dans son camping car."

 

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