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Achats publics: le gouvernement annonce une "alerte prix" pour traquer les gaspillages

Le gouvernement va lancer au printemps 2026 une "alerte prix" pour traquer les "situations aberrantes" dans les achats publics, a annoncé dimanche à Ouest-France le ministre délégué chargé de la Fonction publique et de la Réforme de l'État, David Amiel.

Thibaud MORITZ - AFP/Archives

Le gouvernement va lancer au printemps 2026 une "alerte prix" pour traquer les "situations aberrantes" dans les achats publics, a annoncé dimanche à Ouest-France le ministre délégué chargé de la Fonction publique et de la Réforme de l'État, David Amiel.

Cette mesure s'inscrit dans une réforme plus large visant à "payer le juste prix", simplifier les procédures des achats publics et renforcer leur transparence, explique David Amiel, soulignant qu'un objectif de 850 millions d'euros d'économies sur les achats publics est prévu en 2026.

Interrogé après une enquête de Ouest-France révélant des écarts de prix disproportionnés pour des fournitures achetées par des collectivités, David Amiel estime que "chaque euro gaspillé est intolérable".

La commande publique représente "230 milliards d'euros" par an pour l'Etat et les collectivités, or "quand il s'agit de l'argent des Français, chaque euro compte et chaque euro doit être compté", insiste-t-il, alors que les acheteurs de l'Etat sont reçus lundi par le gouvernement.

Le dispositif de l'"alerte prix" concernera d'abord l'Ugap (Union des groupements d'achats publics), la principale centrale d'achats publics.

"Si un acheteur public trouve moins cher ailleurs (dans une autre enseigne professionnelle ou alors une autre centrale d’achat publique, NDLR), il faudra s'aligner", explique David Amiel.

Concrètement, les administrations pourront "signaler en temps réel des écarts" de prix constatés sur des produits strictement comparables. "Il y aura alors une réponse rapide et un ajustement du catalogue", promet-il, évoquant un principe similaire à celui des enseignes qui remboursent la différence dans le commerce grand public.

Cette "expérimentation" prévue au printemps s'appliquera pour les commandes supérieures à 80 euros, hors promotions exceptionnelles et en excluant le secteur de la santé et les véhicules, précise le ministre sur Instagram.

"Acheter la meilleure qualité au juste prix, c'est un métier", souligne-t-il, annonçant la poursuite de la professionnalisation des acheteurs et le recours à l'intelligence artificielle pour accélérer l'analyse des appels d'offres.

David Amiel rappelle la "préférence française et européenne" du gouvernement dans la commande publique, notamment dans le numérique, afin de "réduire nos vulnérabilités".

Le ministre évoque l'exemple du "partenariat inédit en matière d'intelligence artificielle (IA) et de commande publique" dévoilé il y a deux semaines entre la France, l'Allemagne et les entreprises française Mistral, spécialiste de l'intelligence artificielle, et allemande SAP, géant des logiciels.

AFP / Paris (France) (AFP) / © 2025 AFP

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