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"Zemmour est déconnecté" estime Marine Le Pen

Marine Le Pen, candidate du Rassemblement National à l'élection présidentielle, était l'invitée du “petit déjeuner politique” le 30 novembre sur Sud Radio. Elle revient notamment sur la prochaine annonce d'Éric Zemmour de sa candidature à l'élection présidentielle.

Zemmour
Marine Le Pen, interviewée par Patrick Roger sur Sud Radio, le 30 novembre, dans "le petit déjeuner politique".

Candidature d'Éric Zemmour à l'élection présidentielle, crise aux Antilles, pouvoir achat, sécurité : Marine Le Pen a répondu aux questions de Patrick Roger. 

Marine Le Pen : "Nous n'avons pas la même vision avec Éric Zemmour sur le plan économique, ni sur le sujet des femmes et de l'immigration"

Éric Zemmour doit annoncer sa candidature à midi. "Je ne souhaitais pas tant qu'il se rallie à moi mais qu'il ne soit pas candidat, affirme Marine Le Pen. Pour elle, il disperse des voix utiles au redressement du pays. Il n'apporte rien, il n'y a pas de plus value dans son offre politique". Éric Zemmour est crédité de 15% d'intentions vote. "Il y a eu un phénomène de nouveauté, qui commence à reculer, estime-t-elle. Il a suscité l'espoir chez certaines personnes mais certains sont en train d'en revenir. La division n'est pas un service à rendre au pays alors que l'union oui. Je suis candidate de l'union nationale : quand on croit en la France, on doit pouvoir se retrouver derrière ma candidature".

"Je ne renoncerai pas à ma candidature !, tient-elle à rappeler. Je suis la candidate d'une grande partie des catégories populaires, qui n'ont personne pour les défendre. Beaucoup de chefs d'entreprise, de csp+ s'apprêtent à voter pour moi". Si Éric Zemmour renonce, "il ne pourra pas venir avec une partie de son projet qui est contraire au mien. Nous n'avons pas la même vision sur le plan économique, ni sur le sujet des femmes et de l'immigration : il fait preuve d'une brutalité inutile ! Pour la candidate, la fermeté n'est pas la brutalité. Je souhaite régler le problème de l'immigration sans excès mais sans faiblesse".

"Éric Zemmour est déconnecté !"

Éric Zemmour reproche à Marine Le Pen une politique de gauche, d'être anti-libérale. "Beaucoup de choses me différencient d'Éric Zemmour, martèle la candidate du Rassemblement National à l'élection présidentielle. Elle souhaite que les Français puissent vivre leurs vieux jours, "en profiter en bonne santé. Éric Zemmour répond : le travail c'est la santé !, dénonce-t-elle. Cette réponse est assez révélatrice : il est déconnecté, il a comme propositions les vieilles mesures libérales conservatrices dont on voit qu'elles ne sont pas applicables pour avoir un pays qui fonctionne correctement. C'est un progrès de civilisation de permettre à des personnes qui ont travaillé toute leur vie, cotisé, de profiter sereinement en ayant un revenu digne".

La campagne d'Éric Zemmour connaît un trou d'air. "C'est un polémiste, pas un candidat à la présidentielle !, réaffirme Marine Le Pen. Il a beaucoup de qualités comme polémiste, beaucoup moins comme candidat à la présidentielle. Si on veut être président, il faut rassembler ! Il a dit déjà 'je ne vais pas rassembler'. Il monte les hommes contre les femmes, il ne cesse d'éloigner des Français, alors qu'il faut faire l'inverse. Notre pays a un fantastique avenir devant lui, ne divisons pas le peuple français !" Par ailleurs, il a, selon elle, "une vision des femmes dégradée ! Il considère qu'elles sont moins capables de remplir un certain nombre de fonctions, or, c'est grâce aux femmes et aux hommes de France qu'on va construire le bel avenir dont je vous parle".

Quelques membres du RN s'affichent aux côté d'Éric Zemmour. Stéphane Ravier est allé faire visiter une église à Éric Zemmour à Marseille. "C'est le seul Marseillais qu'il a réussi à rencontrer pendant sa déambulation !, raille Marine Le Pen. Il a d'ailleurs dit en sortant : 'ma candidate, c'est Marine Le Pen'. Selon elle, le RN est resté très solide, Éric Zemmour n'enregistre aucun ralliement ni du RN, ni du LR. Je suis convaincue que je serai au second tour parce qu'il y a une cohérence !" Elle ajoute : "Mon seul adversaire, c'est Emmanuel Macron ! Face à lui, le projet de l'unité, de la Nation, de la justice sociale, c'est moi qui le porte !"

Marine Le Pen : "Je veux mettre en place l'IFF, l'impôt sur la fortune financière."

Marine Le Pen se qualifie de candidate du pouvoir d'achat, qui semble être la priorité des Français selon un sondage. "Je veux rendre l'argent aux Français via une série de mesures, dont une partie ciblent directement le pouvoir d'achat. Baisser la TVA sur l'énergie de 20 à 5,5%, suppression de la redevance avec la privatisation du service public de l'audiovisuel, mesures pour les familles, notamment la pleine part fiscale pour le deuxième enfant, restitution de la demi-part pour les veufs et veuves, mesures à destination des jeunes. Il faut aider la jeunesse de France !", estime-t-elle.

"Les mesures prises sont pour elle "des pansements sur des jambes de bois. Il faut exonérer de l'IR tous les jeunes de moins de 30 ans, parce qu'ils veulent s'expatrier et moi je veux les garder ! C'est notre richesse, notre avenir, notre activité économique qui en dépend !" Marine Le Pen souhaite également mettre en place la "gratuité des transports pour les jeunes de 18-25 ans dans le train pendant les heures creuses, un prêt pour les jeunes couples pour leur permettre d'avoir un 3e enfant, qui permet de transformer ce qu'il reste à rembourser du capital en subvention. Les Français sont écrasés, étouffés, ils n'arrivent plus à vivre avec leur salaire. Il faut faire des économies sur l'immigration, sur la fraude et rendre l'argent aux Français".

Marine Le Pen souhaite par ailleurs instaurer "l'IFF, l'impôt sur la fortune financière. L'IFI, l'impôt sur la fortune immobilière, a été le choix de Macron. Il a exonéré d'impôts la finance, la spéculation et il a taxé l'enracinement, c'est-à-dire le patrimoine immobilier. Je veux faire l'inverse ! Je veux mettre en place l'IFF, l'impôt sur la fortune financière, dont le patrimoine immobilier sera exonéré jusqu'à 300.000 euros".

"Je veux que les Français restent propriétaires de leur maison. Mais je réintègre dans l'IFF les œuvres d'art acquises depuis moins de 10 ans, qui sont le siège d'une forme de spéculation qui doit entrer dans la taxation. Je veux pouvoir financer ma politique de natalité. Entre immigration et natalité, mon choix est fait ! Pas d'immigration mais de la natalité. Les plus aisés de nos compatriotes doivent participer à cette politique de la natalité".

 

Cliquez ici pour écouter "L’invité politique" avec Patrick Roger, à retrouver du lundi au vendredi à 8h15 

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