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Une "tradition républicaine" va clore l’enquête selon B.Debré

Par Mathieu D'Hondt

Au moment d’évoquer sa stratégie de défense dans l’affaire des soupçons d’emploi fictif qui pèsent sur sa femme Pénélope, François Fillon avait demandé à son camp de "tenir 15 jours", le temps nécessaire selon lui pour laver son honneur et écarter les accusations. Pourquoi ce délai évoqué par l’ex-Premier ministre ? Une manière de gagner du temps en vue de la présidentielle ?

Invité politique de Sud Radio et Public Sénat dans l’émission Territoires d’infos ce jeudi, Bernard Debré (Conseiller stratégique de la campagne de François Fillon) s’est exprimé sur le sujet, affirmant "qu’à partir du 23 février, il n’y aura plus d’enquête possible", laissant entendre que l’instruction serait close à compter de cette date et qu’une décision (un plan B?) serait alors prise par les Républicains. Pour quelle raison ? Tout simplement car cela coïncide avec le "début des élections présidentielles" et qu’une "tradition républicaine" veut que tout soit réglé en amont de la période électorale, selon lui. Et le député de Paris d’ajouter que cela se fera "de fait". Toujours selon lui, ceci expliquerait pourquoi François Fillon a demandé d’attendre "au moins la fin de l’enquête" qui interviendrai donc le 23 février.Cette "tradition républicaine" pourrait-elle donc voler au secours de la droite et ainsi mettre fin à l’enquête préliminaire ouverte par le PNF de Paris, comme le prétend Bernard Debré ? Faux si l’on s’en réfère au cadre juridique stricto sensu. Le politologue Pierre Mathiot a tenu à rappeler sur notre antenne qu’un "justiciable peut être mis en examen à n’importe quel moment dès lors que la procédure judiciaire a été suivie dans les règles de l’art". De facto, l’enquête peut donc s’étendre au-delà du délai évoqué par Bernard Debré. Joint par téléphone, le professeur de droit public Pierre Esplugas ne dit pas autre chose ajoutant que ce genre de "tradition" s’avère être un "usage" qui bien qu’existant, n’a aucune valeur juridique.Bernard Debré a également vu dans ces affaires la patte du pouvoir, via le juge Nadal, président de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique. Des accusations grave pour Charles Prats, magistrat, qui a réagi au micro de Sud Radio.Réécoutez l'interview de Bernard Debré, invité de Territoires d'Infos sur Sud Radio et Public Sénat

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