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Thierry Mandon : "L'élection d'Olivier Faure est une très bonne nouvelle"

Par Jérémy Jeantet

Thierry Mandon, ancien ministre de François Hollande et aujourd'hui directeur de publication du magazine l'Ebdo, était l'invité de Philippe Bilger sur Sud Radio.

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Après le retrait de Stéphane Le Foll, c'est donc Olivier Faure qui deviendra le premier secrétaire du Parti socialiste. Pour Thierry Mandon, invité de la Voix de Bilger sur Sud Radio ce vendredi, il s'agit d'une "très bonne nouvelle, probablement la meilleure nouvelle pour le PS depuis l'élection présidentielle".

L'ancien ministre de François Hollande, désormais en retrait de la vie politique, estime qu'Olivier Faure est "un garçon humble, travailleur, qui a la passion des idées et qui est loyal", même s'il sera particulièrement attendu : "Mon analyse, c'est que le Parti socialiste est mort au soir de la présidentielle. C'est une forme de culture politique qui est dépassée aujourd'hui. Il faut qu'Olivier Faure invente un nouveau Parti socialiste et ce n'est pas gagné."

Sans mandat électif, Thierry Mandon est aujourd'hui directeur de publication des revues 6 Mois, XXI et l'Ebdo, magazine lancé en début d'année et qui est à l'origine de "l'affaire Hulot". Il est revenu sur cet épisode, après lequel il reconnaît que "les ventes ont plongé du fait du buzz négatif qu'il y a pu avoir", mettant le magazine dans une"situation financière très difficile". Un "buzz négatif" qu'il juge "injuste", même s'il avoue qu'il n'était "pas forcément favorable à la sortie de cet article", pour une question de timing : "Je pense qu'un journal qui se lance, qui en était à son cinquième numéro, n'était pas prêt pour affronter la tempête que cette publication allait immanquablement créer."

Pour autant, sur le fond de l'affaire, Thierry Mandon a défendu l'article publié par l'Ebdo : "C'est une information véritable. La petite-fille d'un ancien président de la République a porté plainte, à une certaine époque, contre le ministre d'aujourd'hui, Nicolas Hulot. Il n'était pas ministre à l'époque et les faits sont prescrits, mais il n'empêche qu'il y a quelqu'un, dans la société, qui a porté plainte contre lui. Ça ne fait pas plaisir, ni à Nicolas Hulot, ni au pouvoir, mais c'est la réalité. Et de mon point de vue, ça constitue une information."

Aujourd'hui à l'écart de la vie politique, Thierry Mandon a livré son jugement sur la première année d'Emmanuel Macron à l'Élysée : "Il y a en germe, je crois, des crises potentielles très importantes, une déstabilisation politique, parce que finalement, il ne fait pas ce que sa sociologie et ce que ceux qui l’ont amené là attendaient qu’il fasse. De plus, son mode de gouvernance est très autoritaire alors qu’il a utilisé des formes de participation à la vie publique nouvelles. Je ne sais pas comment ça va se terminer, mais je pense qu’il a intérêt à faire attention à ces deux choses là, son positionnement politique et sa façon de gouverner."

Et, en tant que ministre durant le quinquennat précédent, il n'a pas hésité pour désigner, selon lui, la principale erreur du quinquennat de François Hollande : "La nomination de Manuel Valls. Je réponds très précisément. C’est de mon point de vue la faute commise par Hollande. Je ne suis pas en train de critiquer Manuel Valls, mais je pense qu’il a déstabilisé sa majorité, un édifice déjà très fragile, en donnant l’impression de réorienter politiquement, sur une inflexion plus centre-droit, son quinquennat, à un moment où il avait déjà partie une partie des couches qui lui ont fait confiance. Et à partir de là, il était sur le toboggan."

Écoutez l'interview de Thierry Mandon, invité de La Voix de Bilger sur Sud Radio

 

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