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Stanislas Guérini : Ne pas choisir entre Le Pen et Macron est "une perte de repères complète"

Par La Rédaction

Stanislas Guérini, député de Paris et délégué général d'En Marche, était l’invité du “petit déjeuner politique” de Patrick Roger, jeudi 4 mars sur Sud Radio, à retrouver du lundi au vendredi à 7h40.

Stanislas Guérini interviewé par Patrick Roger sur Sud Radio le 4 mars 2021 à 7h40.

"Il y a une petite fenêtre de tir"

Le Premier ministre, Jean Castex, ne devrait pas annoncer de nouveaux confinements sauf dans le Pas-de-Calais lors de sa conférence de presse ce jeudi 4 mars. "Je ne suis pas venu faire les annonces ce matin", précise d'entrée Stanislas Guérini. "On voit qu’on ne se dirige pas vers un confinement généralisé, parce que ça correspond à la stratégie qu’on a adoptée", ajoute-t-il.

"Il y a une petite fenêtre de tir entre une politique vaccinale qui se déploie et qui s'accélère" et "la situation des variants" que le gouvernement essaye de prendre "pour l’instant avec réussite", souligne le député de Paris. Mais il tient à préciser que le gouvernement prendra "si nécessaire" des mesures plus importantes. "On a tous une part de responsabilité", prévient l'élu.

Il y a un "impact" de la vaccination

Gabriel Attal a annoncé une nouvelle perspective pour un possible retour à une vie plus normale d'ici la fin avril, même si Jean Castex a reconnu que les prochaines semaines seraient difficiles. "Les deux sont vraies", estime Stanislas Guérini. Le variant britannique "gagne du terrain" mais il y a un "impact" de la vaccination, se félicite-t-il.

La vaccination devrait prendre de l’ampleur. Le gouvernement vise 60% à 70% de la population française vaccinée d'ici l’été 2021. "J’y crois", assure le délégué général de la République en Marche qui rappelle que le gouvernement avait annoncé un million de personnes vaccinées fin janvier et "qu’à la fin il y a eu 1,2 millions".

 

"Ça valait le coup de faire ça comme ça"

Néanmoins, "on a les mêmes problèmes que les autres à recevoir les doses", qui ont été achetées dans le cadre de contrats européens qui ne sont pas à regretter. "Ça valait le coup de faire ça comme ça", assure Stanislas Guérini. Si les pays européens avaient été en concurrence pour les vaccins "ça aurait fait une guerre sur les tarmacs des aéroports pour récupérer les vaccins", explique-t-il. "L’Europe a été à la hauteur, elle a acheté un quart des doses de vaccins dans le monde", affirme le député parisien.

 

Le député de Paris appelle également à une collaboration internationale pour les pays les plus défavorisés et notamment l’envoi de vaccins dans les pays africains "pour protéger les soignants africains". "C’est à la fois une mesure de justice internationale et aussi une façon de lutter contre cette épidémie qui est une pandémie, donc mondiale", justifie l'élu.

Alors que certains députés critiquent le gouvernement sur l’absence de consultation des députés sur la gestion de la crise, Stanislas Guérini, lui-même parlementaire, estime avoir "eu extrêmement régulièrement notre mot à dire depuis le début de cette crise". Chaque moment décisif, souligne le député, a conduit à des "débats à l’Assemblée nationale, sanctionnés par des votes". "Dire que le Parlement a été bâillonné et la démocratie mise sous cloche, je crois que c’est un peu difficile quand on regarde ce qu’il se passe à l’Assemblée nationale", rappelle-t-il.

 

"Il y a besoin de transparence"

Eric Dupont-Moretti veut faire filmer les audiences dans le cadre de la réforme de la Justice. Pour Stanislas Guérini, il ne s’agit pas de "voyeurisme" ; "je pense qu’il y a besoin de transparence". Une transparence qui est nécessaire pour "remettre de la confiance", qui est un sujet majeur dans les démocraties occidentales.
La réforme prévoit également "l’augmentation du budget de la justice, la plus importante de ces dernières décennies", souligne le député, soit une hausse de 8%.

 

Après la condamnation de Nicolas Sarkozy pour l’affaire dite "des écoutes", qui a indigné une partie de la classe politique, Stanislas Guérini rappelle que "les hommes politiques ont plutôt intérêt à se tenir éloignés des commentaires sur les affaires de justice, ça s’appelle la séparation des pouvoirs".

Néanmoins, invité du Journal de 20 heures sur TF1, mercredi 3 mars, l'ancien président de la République s’est défendu "avec dignité", selon Stanislas Guérini, refusant "de faire de ce procès un procès politique". "Il a le droit de se défendre, il a le droit de faire appel, il a le droit de clamer son innocence", admet le député.

 

La dissolution de Génération identitaire est "courageuse"

Génération identitaire a été dissout par décret. "Vous pensez qu’une association qui loue des hélicoptères pour aller faire des tours à la frontière", qui tente de repousser les embarcations de migrants ou encore "traite les migrants de terroristes" a "sa place dans notre République ?", interroge Stanislas Guérini. La dissolution est "courageuse", pour le député. "Gérald Darmanin et le gouvernement, ont bien fait et s’honorent de la décision qui a été prise de dissoudre cette association", estime le délégué général d'En Marche.

 

"Marine Le Pen c'est celle qui voudrait supprimer le droit du sol"

Dans une Une de Libération, des électeurs de gauche annoncent qu'ils ne feront plus barrage à Marine Le Pen en cas de duel avec Emmanuel Macron aux prochaines élections présidentielles. "Je me méfie un tout petit peu de ces débats", admet Stanislas Guérini qui rappelle que d'autres sondages montrent l'inverse, notamment que "42% des sympathisants de gauche jugeaient positivement l'action du président de la République".

Lorsque certains responsables politiques disent ne pas savoir "faire le choix entre Marine Le Pen et Emmanuel Macron", pour le député de Paris il s'agit d'une "perte de repères complète". Il estime que c'est "Jean-Luc Mélenchon le premier, dans l'entre-deux tours en 2017, qui a fait exploser au bazooka le front républicain en ne faisant pas de choix". "Marine Le Pen c'est celle qui voudrait supprimer le droit du sol", rappelle l'élu.

 

 

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