Quatre jours après avoir remis sa démission au chef de l'État, Emmanuel Macron, au lendemain de la constitution d'une partie de son gouvernement, puis avoir définitivement jeté l'éponge mercredi, Sébastien Lecornu vient ce vendredi soir d'être nommé à nouveau Premier ministre par Emmanuel Macron. A l'issue d'un suspense presque hitchkokien et d'une interminable attente.
"Carte blanche" donnée par Macron
L'ancien ministre des Armées avait pourtant bien fait savoir au président de la République qu'il ne souhaitait pas être reconduit à Matignon, quel que soit le résultat de ses "ultimes négociations" politiques. Et pourtant.... Le voilà de retour à Matignon. "Lecornu I" est mort, vive le gouvernement "Lecornu II". Mais pour combien de temps, serait-on tenté de rajouter. En attendant, le président "donne carte blanche au Premier ministre", dit l'entourage du Président de la République.
J’accepte - par devoir - la mission qui m’est confiée par le Président de la République de tout faire pour donner un budget à la France pour la fin de l’année et de répondre aux problèmes de la vie quotidienne de nos compatriotes.
— Sébastien Lecornu (@SebLecornu) October 10, 2025
Il faut mettre un terme à cette crise politique…
Sur X, Sébastien Lecornu dit accepter "par devoir" sa reconduction
Sur X, Sébastien Lecornu dit accepter "par devoir" sa reconduction à Matignon et souligne que son nouveau gouvernement "devra incarner le renouvellement". Un "gouvernement qui sera profondément renouvelé", glisse-t-on à l'Elysée, par rapport à la première salve de ministres divulguée dimanche soir dernier. L'ex Ministre démissionnaire précise par ailleurs que "tous les dossiers évoqués" pendant les consultations seront "ouverts au débat parlementaire".
Des prochains jours qui s'annoncent encore agités
Ce vendredi en fin d'après-midi, à l'issue d'une réunion de crise à l'Élysée entre Emmanuel Macron et les différentes forces politiques du pays -à l'exception de LFI et du RN-, rien n'avait filtré même si la piste d'une (re)nomination de Sébastien Lecornu semblait prendre de plus en plus d'épaisseur.
Face à une nouvelle vague de mécontentement déjà audible de la part de la majorité des différents partis politiques, les jours s'annoncent de nouveau très agités dans la paysage politique français. A commencer par Jean-Luc Mélenchon, le leader de La France Insoumise, qui a parlé de "comédie ridicule".
🔴 ALERTE INFO
— Sud Radio (@SudRadio) October 10, 2025
Sébastien #Lecornu renommé Premier ministre, 4 jours après sa démission
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Trois partis promettent déjà la censure
D'ores et déjà, la gauche radicale (France insoumise, LFI), l'extrême droite (Rassemblement national) et le Parti communiste ont immédiatement promis vendredi soir de censurer le prochain gouvernement. "Nous proposons dès ce soir aux parlementaires de la gauche de l’hémicycle de signer une motion de censure immédiate et une nouvelle motion de destitution du Président de la République", a écrit sur X Mathilde Panot.
Les députés du Rassemblement national censureront "immédiatement" le nouveau gouvernement de Sébastien Lecornu, a promis de son côté vendredi soir sur X le chef du parti d'extrême droite Jordan Bardella, dénonçant un "attelage sans aucun avenir".