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Samia Ghali : Les décrocheurs scolaires "ne seront pas les premiers à revenir à l'école"

Par La Rédaction

Samia Ghali, sénatrice des Bouches-du-Rhône et candidate à la mairie de Marseille était l’invitée du “petit déjeuner politique” de Patrick Roger le mercredi 6 mai sur Sud Radio, à retrouver du lundi au vendredi à 7h40.

Samia Ghali interviewée par Patrick Roger sur Sud Radio mercredi 6 mai à 7h40.

Interrogée sur la réouverture des écoles prévue les 11 et 12 mai prochain, Samia Ghali fait part de son scepticisme et appelle à "tenir compte des situations locales". À Marseille, le maire a décidé de rouvrir toutes les écoles. La candidate socialiste espère avoir l'assurance qu'il y ait bien "des savonnettes, du papier pour s'essuyer, du papier toilette, des sanitaires qui fonctionnent...". Pour le moment, l'inquiétude est de mise, "On n'est pas rassuré, car aujourd'hui on ne peut pas savoir si Marseille est capable de répondre aux attentes sanitaires de la réouverture des écoles".

 

Les décrocheurs scolaires "ne seront pas les premiers à revenir à l'école"

Si la réouverture des écoles peut permettre aux élèves décrocheurs de revenir en classe, Samia Ghali n'est pas convaincue que "ce soient eux qui retournent en premier à l'école". Selon elle, il faudrait "renforcer les cours, accompagner les parents dans le travail", afin de permettre aux élèves en difficulté d'avoir davantage de chances de réussite. La sénatrice en profite pour "féliciter le service public et la chaîne France 4 pour les cours exceptionnels qui ont été donnés pendant le confinement", et demande à ce que ces programmations soient "maintenus après le confinement". Un outil qui permet de "compenser la fracture numérique". 

Selon Samia Ghali, ce sont dans les "quartiers de décrocheurs scolaires qu'il y aura le moins de retours à l'école", certainement dû à la peur. "Ce sont ceux qui sont les plus fragiles, qui ont des problèmes de diabète, sont en surpoids, ont des problèmes respiratoires...", remarque la sénatrice des Bouches-du-Rhône. Une crainte qui vient des discours "contradictoires" dans les médias depuis le début du confinement. "Ils ont entendu tout et son contraire, les Français font confiance à leurs médecins et aux scientifiques, mais dans le doute, vous avez le principe de précaution", rappelle-t-elle.

 

Une précarité accrue durant le confinement

"La précarité alimentaire et sanitaire existe déjà dans les quartiers populaires : diabète, asthme, obésité, mauvaise alimentation des enfants...", qui s'est accentuée du fait du confinement note Samia Ghali. "Les gens arrivaient dans les grandes surfaces où il ne restait que les produits les plus chers, ils ne pouvaient plus s'alimenter correctement", alerte-t-elle. "Entre le petit-déjeuner, le déjeuner, le goûter et le dîner, ça coûte cher dans le panier des ménages", témoigne la sénatrice qui affirme que pour la première fois de sa vie, elle n'a "entendu parler que de paniers alimentaires pendant tout le confinement". 

Faut-il craindre des émeutes de la faim ? Samia Ghali rapporte qu'il y a déjà "des émeutes et des bagarres" durant la distribution des denrées alimentaires. "La situation est dramatique, les gens sont inquiets de ne pas savoir ce qu'ils vont pouvoir mettre dans l'assiette de leurs enfants", s'indigne-t-elle. Si la candidate à la mairie de Marseille estime qu'il y a peu de risques d'avoir des pillages de commerce, elle avertit toutefois : "si les choses ne s'arrangent pas, on peut demain avoir ce genre de problématiques". 

 

"Je suis toujours candidate à la mairie de Marseille"

Durant cette crise, Samia Ghali a interpellé le maire actuel de Marseille, Jean-Claude Gaudin pour "demander un conseil municipal extraordinaire où on puisse parler des problèmes et préparer le déconfinement". L'opposante regrette que la mairie ait mis "trois semaines pour mettre en place les distributions de repas", et s'indigne du système mis en place pour la distribution de masques aux habitants. "Les gens doivent appeler un numéro vert, donner leurs coordonnées, prendre le bus pour aller chercher un masque", déplore-t-elle, préférant que ces masques soient distribués en pharmacie.

Si les élections municipales se rejoueront en septembre, Samia Ghali sera de nouveau candidate. Le 15 mars dernier, elle avait recueilli 6,47% des suffrages. Il faudra donc que le premier tour soit reprogrammé pour que la candidate socialiste puisse y participer.

"On ne peut pas faire sans le professeur Raoult"

Marseille, ville de Marcel Pagnol et désormais du professeur Raoult. Samia Ghali confie que "son fils est interne dans le service du professeur Raoult". Si la sénatrice n'a pas été contaminée par le virus, son entourage qui a suivi le traitement du docteur "a été très content des soins reçus". "C'est un grand homme, un scientifique hors pair, on ne peut pas faire sans lui", estime-t-elle.

La sénatrice des Bouches-du-Rhône aimerait revoir les plages de nouveau autorisées au public. "Il y a des possibilités, on peut canaliser", propose-t-elle, considérant que "si les gens ne se collent pas, on peut laisser jouer son enfant dans le sable une heure". "Je trouve idiot qu'on puisse courir dans la rue et pas marcher sur la plage...", regrette Samia Ghali.

Cliquez ici pour écouter "L’invité politique" avec Patrick Roger

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