Invité ce mardi soir sur le plateau du journal de France 2, le Premier ministre Édouard Philippe a déclaré que Richard Ferrand pouvait rester au gouvernement, malgré "l'exaspération des Français".
"Un ministre mis en examen devra démissionner"
À la question de savoir si le ministre de la Cohésion des territoires, actuellement visé par des révélations embarrassantes, avait toujours sa place au gouvernement, l'ex-maire du Havre a ainsi répondu : "Je dis oui, après avoir parfaitement compris, avoir parfaitement conscience de l'exaspération des Français, de leur émotion, de leur agacement". Édouard Philippe a tout de même rappelé qu'un "ministre qui serait mis en examen devrait démissionner". L'exécutif réaffirme donc son soutien à Richard Ferrand, malgré la polémique sur le rôle trouble qu'aurait joué ce dernier dans une opération immobilière, à l'époque où il était le directeur général des Mutuelles de Bretagne.
Édouard Philippe a par ailleurs indiqué que la présentation de la loi sur la moralisation de la vie politique serait reportée au 14 juin. Ce premier texte très attendu du quinquennat Macron, concocté sous la houlette du ministre de la Justice, François Bayrou, comprendra "des dispositions assez innovantes" qui le rendent "compliqué à écrire", s'est ainsi justifié le chef du gouvernement.
Enfin, concernant la réforme du code du travail, le Premier ministre a précisé qu'une "loi d'habilitation" sera présentée "au mois de juillet, devant le Parlement qui sortira des urnes" et que le gouvernement publiera "avant la fin de l'été des ordonnances qui intégreront le fruit (des) discussions" avec les partenaires sociaux.