La limitation de vitesse à 80 km/h entre en vigueur dimanche sur les axes secondaires non-séparés par un terre-plein central. Invité du Grand Journal de 18h sur Sud Radio, le sénateur LR de Haute-Saône Michel Raison s'est montré résigné quant à l'application de la mesure, mais entend bien se montrer vigilant sur ses effets.
Au Premier ministre qui a déclaré ce vendredi que le 80 km/h n'était pas fait "pour emmerder le monde", mais pour "sauver des vies", Michel Raison veut le croire sincère, mais se montre dubitatif : "On ne saura jamais si le 80 km/h en sauve ou pas. Il y a beaucoup d'autres facteurs qui vont jouer. On est en train de franchir un pallier énorme en matière de technologies des véhicules qui vont sauver des vies. Aujourd'hui, une C3 est équipée du freinage automatique si un piéton traverse devant vous. Des routes vont aussi passer à 2x2 voies et, surtout, ils vont changer des radars pour les rendre plus modernes, à double-sens. Tout ça, qu'on le veuille ou non, ça sauve des vies donc on ne saura jamais véritablement."
"On va suivre de très près et, en fin d'année, on va décortiquer les chiffres", a assuré Michel Raison, qui reproche également à Édouard Philippe son "démagogisme" : "Mettre l'argent du surplus des PV dans les hôpitaux pour les blessés, ça n'a rien à faire là, il y a des assurances, des financements d'hôpitaux... Il faut plutôt mettre de l'argent dans la prévention routière."
Écoutez l'interview de Michel Raison, invité du Grand Journal de 18h sur Sud Radio au micro de Véronique Jacquier