Alors que le Front national entame ce vendredi un séminaire de deux jours destiné à faire le bilan de l'année mais aussi redessiner les contours idéologiques de la ligne du parti, plusieurs personnalités de la formation d'extrême droite ont d'ores et déjà appelé à revoir certaines orientations. À commencer par le secrétaire général Nicolas Bay qui était invité ce vendredi de France info.
"On n'est pas une secte, on est un mouvement politique"
Interrogé par nos confrères sur la sempiternelle question de la monnaie unique et de la sortie de l'euro, l'intéressé, qui "pense que la question sera en effet posée aux adhérents au mois de septembre", souhaiterait, à demi mots, voir son parti "infléchir (sa) position". "On fait le constat lucide que cette monnaie unique européenne à certains égards dessert nos intérêts et la question est de savoir s'il est opportun de la remettre frontalement en cause ou si on peut envisager une évolution, c'est-à-dire, notamment, faire en sorte que ce ne soit pas la BCE (Banque centrale européenne) qui décide de tout et que les nations aient à nouveau leur mot à dire dans la gestion de l'euro", a-t-il ainsi déclaré.
"Je crois qu'il faut entendre ce qu'on dit les Français, nos compatriotes ont eu l'occasion de s'exprimer là-dessus aussi à la présidentielle", a-t-il poursuivi ajoutant qu'il s'agissait là d'une "idée sur laquelle (son parti) n'a pas convaincu la majorité des électeurs" et que par conséquent le FN "ne (pouvait) pas ne pas en tenir compte".
Enfin, concernant la refondation à l'ordre du jour du séminaire, Nicolas Bay a reconnu qu'il pouvait y avoir au sein du parti, "des différences d'appréciation" qui "ne sont pas des clivages irréconciliables", mais que c'était tout à fait "normal" dans la mesure où le parti frontiste "n'est pas une secte" mais un "mouvement politique".