Le ministre des Relations avec le Parlement Marc Fesneau, invité politique du Grand matin Sud Radio, a défendu son collègue de l'Intérieur, Christophe Castaner, sous le feu des critiques après avoir accusé à tort des manifestants d'avoir attaqué l'hôpital de la Pitié-Salpètrière.
La réalité, pas un jeu vidéo
Un ministre de l'Intérieur accusé de Fake News, n’est-ce pas un comble ? "Je ne parlerai pas de répression policière, estime Marc Fesneau, mais de maintien de l’ordre. Vous aviez quand même un policier à terre avec des black blocs criant « achevez-le ». On est dans la réalité, pas dans un jeu vidéo. La police est obligée d’agir avec force pour réprimer la violence des manifestants."
Pour le ministre des Relations avec le Parlement, "des manifestants ont été violents toute la journée, à l’égard des forces de l’ordre et des syndicalistes. Cela produit parfois, aussi, des mouvements de foule. Il y a quand même quelque chose d’étonnant à entrer dans un hôpital pour se réfugier. Une enquête est en cours. Mais on ne rentre pas dans un établissement hospitalier, quel qu’en soit le motif."
Les sondages des européennes "dans la marge d'erreur"
Christophe Castaner doit-il démissionner ? "Ce n’est pas la première fois que j’entends des appels à la démission du ministre de l’Intérieur, s’amuse Marc Fesneau. Nous avons face à nous des gens dans des postures violentes, dont le seul motif est la violence, exercer le chaos. Le ministre de l’Intérieur est en première ligne, et fait un bouc émissaire facile."
"Quand on est un responsable politique, personne n’a intérêt au chaos, rappelle le ministre. Le champ de l’expression démocratique, ce sont les élections. Des gens ne veulent qu’une chose, mettre dehors le chef de l’État, faire tomber le gouvernement et dissoudre l’Assemblée." En même temps, la liste LREM aux européennes semble patiner dans les sondages, le Rassemblement National passant en tête. "À ce stade, cela ne veut rien dire. Je ne dis pas que je ne regarde pas les sondages. Mais nous sommes dans les marges d’erreur dans un sens comme dans l’autre, et les Français ne sont pas encore entrés dans cette élection."
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