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Mansour Kamardine : "Les Mahorais sont des citoyens français entièrement à part"

Par La Rédaction

"On laisse Mayotte submergée par l’immigration. Et dans le même temps, on dit : on n’a pas les moyens de s’en occuper", a estimé Mansour Kamardine, avocat et député LR de Mayotte au micro d’André Bercoff sur Sud Radio dans son rendez-vous du 12h-13h, "Bercoff dans tous ses états".

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Mansour Kamardine : "Les habitants de Mayotte ne jouissent pas des mêmes droits que le reste des Français"

"Mayotte a officiellement une population de 265.000 habitants, mais en réalité elle est plutôt autour de 400.000. Des immigrés arrivent des Comores tous les jours, tous les jours on reçoit deux Aquarius. Alors, que ce soit à l’école, à l’hôpital ou encore concernant la sécurité, toutes les politiques tournent autour de l’immigration", a raconté Mansour Kamardine à André Bercoff. "52% des habitants de Mayotte sont d’origine étrangère, et 30% de la population est dans la rue. Dans les écoles, 75% des enfants sont les enfants des parents issus de l’immigration", nous a rappelé Mansour Kamardine.

"L’hôpital, qui assure 90% des actes médicaux à Mayotte, est surchargé. Alors on invite les assurés sociaux à aller se faire soigner à La Réunion ou en métropole. Par ailleurs, pour ne pas montrer le coût réel de l’immigration, le gouvernement français refuse d’étendre l’AME (aide médicale d’État) à Mayotte, parce que dans ce cas-là on verrait précisément combien ça coûte. Et en même temps, on refuse de donner aux habitants de Mayotte les mêmes droits qu’aux autres citoyens de la République. Nous sommes des citoyens français entièrement à part. Et ça, ça m’insupporte", a poursuivi Mansour Kamardine.

Mansour Kamardine : "L’État français n’a jamais voulu investir à Mayotte"

Pour Mansour Kamardine, la France a accepté malgré elle que Mayotte reste française. "En 1975 nous avons décidé, à plus de 74%, de devenir Français. Jamais la France n’a été fière de ce choix. Lorsque la Nouvelle-Calédonie a voté à 56% pour rester française, le Président de la République a solennellement salué ce vote. Parce qu’en Nouvelle-Calédonie il y a le nickel ?", s’est-il interrogé.

"Les Mahorais ont été consultés cinq fois depuis 1974. À chaque fois ils ont dit : nous voulons rester en France. Mais l’État français n’a jamais voulu investir à Mayotte parce que ça coûte cher. Pourtant, quand on investit à Marseille, on ne dit pas que ça coûte cher", a fait remarquer Mansour Kamardine à André Bercoff. "C’est un mauvais calcul. C’est une espèce de France qui veut se recroqueviller, alors que les autres puissances essaient de s’ouvrir. On a une petite politique à la semaine qui ne grandit pas la France et qui n’est pas dans les intérêts de la France", a-t-il estimé.

 

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