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Les démissions de François Bayrou et Marielle de Sarnez font réagir la classe politique

Par Mathieu D'Hondt

Dans la foulée de l'annonce des démissions conjointes de François Bayrou et Marielle de Sarnez, nombreuses ont été les réactions politiques. Morceaux choisis.

Les démissions de François Bayrou et Marnelle de Sarnez font réagir la classe politique

Coup de théâtre ce matin avec les démissions conjointes de François Bayrou et Marielle de Sarnez qui ont donc décidé de quitter le gouvernement avant même l'annonce du remaniement, alors que la polémique sur les soupçons d'emplois fictifs qui pèsent sur le MoDem ne cesse d'enfler.

La démisison de Bayrou "simplifie la situation" (Castaner)

Des départs qui n'ont pas manqué de faire réagir la classe politique, à commencer par la majorité elle-même. Première personnalité à réagir, Christophe Castaner. Invité chez nos confrères d'Europe 1, le porte-parole du gouvernement a d'abord tenu à préciser que la démission du garde des Sceaux n'avait rien à voir avec une quelconque demande émanant du président de la République. Selon lui, cette décision est en effet "personnelle" et ne résulte pas d'un ordre du chef de l'État.

Il reconnaît toutefois que ce choix "simplifie la situation", dans la mesure où François Bayrou "souhaite se défendre" de la meilleure des façons concernant le dossier des assistants parlementaires européens du MoDem, dans lequel il est incriminé. "Je pense qu'il est effectivement plus facile de se consacrer totalement à cette défense là et quand on est ministre, quand on est Garde des Sceaux, quand on est ministre des Armées (Sylvie Goulard), l'exercice est très compliqué et implique cette forme d'éthique, moi je leur en donne acte à l'un et à l'autre", a-t-il poursuivi.


Castaner sur les départs de Bayrou et de Sarnez... par Europe1fr

Quant au Premier ministre Édouard Philippe, son entourage a fait savoir qu'il "prend acte de la décision de François Bayrou" et qu'il la "respecte". En dépit de ces démissions, l'Élysée et Matignon ont confirmé que l'annonce du gouvernement Philippe II aura lieu ce mercredi dès 18h.

"Un scandale politique" pour Laurent Wauquiez

Du côté de l'opposition, le premier à dégainer a été Laurent Wauquiez. Invité de BFM TV, le vice-président des Républicains n'y est pas allé par quatre chemins et a tout simplement qualifié la situation de "scandale". 

"Un quart du gouvernement qui tombe, c'est une crise gouvernementale majeure et un scandale politique", a-t-il ainsi déclaré tout en appelant le président de la République à ne pas mettre "deux personnages entachés par des affaires comme présidents de groupe à l'Assemblée nationale", car "toute la politique française en subirait les conséquences". Allusion au fait que les désormais ex-ministres Richard Ferrand - toujours au cœur d'une polémique autour d'une opération immobilière - et Marielle de Sarnez vont respectivement prendre la direction des groupes LREM et MoDem à l'Assemblée.

Gilles Boyer (LR), proche d'Alain Juppé et récemment battu aux législatives dans les Hauts-de-Seine, s'est lui montré plus mesuré affirmant sur son compte twitter que les siens n'étaient pas forcément "qualifiés pour donner des leçons en matière d'affaires".

Invité de Sud Radio ce matin, l'ancien ministre de la défense Hervé Morin a lui déclaré que "la démission de Sylvie Goulard", la veille, "rendait impossible pour François Bayrou comme Marielle de Sarnez leur maintien au gouvernement". L'intéressé n'a toutefois pas accablé le président du MoDem affirmant qu'il n'était "pas dans (sa) nature de crier avec les chiens".


Hervé Morin - Territoires d'infos - le best of... par publicsenat

 

Autre personnalité politique à commenter ces démissions en cascade, Florian Philippot (vice-président du Front national) qui a lui qualifié le remaniement à venir de "Bérézina" sur le plateau de France info

Un peu plus tard dans la journée, c'est la présidente du parti frontiste Marine Le Pen qui s'est à son tour exprimée. Celle qui vient d'être élue députée pour la première fois de sa carrière politique, dans la 11e circonscription du Pas-de-Calais, a fustigé l'attitude du président de la République qui "s'est servi de M. Bayrou pendant la campagne présidentielle et, maintenant qu'il a une majorité sans le MoDem, il le jette comme un vieux torchon", selon elle. "C'est très révélateur de l'esprit du président de la République", a-t-elle poursuivi.

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