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Législatives : "Le Rassemblement national seul, c’est l’impossibilité de gagner", juge Nicolas Bay

"L’intérêt de la France, aujourd’hui, c’est cette coalition", selon Nicolas Bay, député européen et vice-président exécutif de Reconquête !. Il était l'invité du “petit déjeuner politique” sur Sud Radio.

nicolas bay législatives 2022
Nicolas Bay interviewé par Patrick Roger sur Sud Radio, le 2 mai 2022, dans "le petit déjeuner politique". 

L'alliance aux législatives, l'union de la gauche, les violences du premier mai... Nicolas Bay a répondu aux questions de Patrick Roger.

Violences du 1er mai : "La police et les services de renseignement connaissent très bien ces casseurs"

Les manifestations du 1er mai 2022, pour la fête du Travail, ont une nouvelle fois été émaillées par quelques violences à la marge à Paris, les black blocs ayant été au rendez-vous. Selon Nicolas Bay, toutefois, ces dérives peuvent être anticipées. "On peut d’autant plus les anticiper qu’elles ont lieu à chaque 1er mai." Et "elles ont lieu dans la plupart des manifestations de rue", souligne le député européen.

Il estime que "la police et les services de renseignement connaissent très bien ces casseurs" dont "les effectifs ne sont pas considérables". "Ils sont identifiés et identifiables, donc la défaillance est politique", analyse le vice-président exécutif de Reconquête !.

Après les violences, comme à chaque fois, Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur, a fortement condamné. "Mais le rôle du ministre de l’Intérieur, ce n’est pas de condamner fermement en faisant un tweet", explique le député européen.

Si les violences se répètent, "c’est un problème de sanctions et de fermeté". Il demande que les casseurs soient "interpellés" et qu’ils aient "la certitude d’être lourdement condamnés". Il rappelle que la loi prévoit plusieurs années de prison en cas d’agression de pompiers et de dégradations. Mais cette loi "n’est pas appliquée", souligne Nicolas Bay.

 

Nicolas Bay : "La balle est du côté du Rassemblement national" pour les législatives

L’alliance entre les divers partis de gauche se concrétise, La France Insoumise et Europe-Ecologie-Les-Verts ayant annoncé un accord le 1er mai 2022. Mais à droite, entre Reconquête ! et le Rassemblement national, ça patine. L’union de la gauche "m’inspire la nécessité d’un rassemblement des forces de la droite et des forces patriotiques", confie Nicolas Bay.

Il explique qu’il y a "un ennemi" qui est "l’islamogauchisme dominé aujourd’hui par Jean-Luc Mélenchon et La France Insoumise". Et qu’il y a "un adversaire", soit "Emmanuel Macron", fraîchement réélu président de la République, "avec le risque qu’il ait les pleins pouvoirs en France".

Avec les concurrents, donc le Rassemblement national, Nicolas Bay juge qu’il est nécessaire d’être "capables de faire taire les différences". Car, selon lui, "les chiffres sont simples". "Le Rassemblement national, seul, est capable de se maintenir dans 190 circonscriptions" au deuxième tour des élections législatives, détaille le député européen. Mais "avec Reconquête et Nicolas Dupont-Aignan", ce nombre pourrait monter à "370 circonscriptions au second tour". "Maintenant, la balle est du côté du Rassemblement national", souligne-t-il.

 

Législatives 2022 : "Le succès de notre famille politique, il passera nécessairement par un désenclavement"

"Je pense que l’intérêt de la France, aujourd’hui, c’est cette coalition", déclare l’élu européen. "Nous regrettons, avec Eric Zemmour, que le Rassemblement national ait refusé cette main tendue." Il assure néanmoins que si le RN continue de refuser l’alliance, "nous aurons des candidats partout en France".

Jordan Bardella a néanmoins, semble-t-il ouvert un peu la porte à une alliance, ce que réfute Nicolas Bay. "C’est un petit subterfuge : il évoque des possibilités d’accords entre les deux tours." Or, selon le député européen, "le Rassemblement national risque d’être dans l’incapacité de se maintenir au second tour dans deux-tiers ou les trois-quarts des circonscriptions".

Les discussions semblent donc au point mort, alors que Nicolas Bay confie avoir "le sentiment que le Rassemblement national a tendance à se recroqueviller dans une démarche d’enclavement, de monolithisme". Il juge qu’Eric Zemmour peut toutefois encore rassembler.

"Ce que je crois, c’est que le succès de notre famille politique, il passera nécessairement par un désenclavement", déclare Nicolas Bay. "Le Rassemblement national seul, c’est non seulement l’impossibilité de gagner, mais également la sécurisation de la réélection d’Emmanuel Macron".

 

 

Retrouvez "L’invité politique" chaque jour à 8h15 dans le Grand Matin Sud Radio avec Patrick Roger et Cécile de Ménibus.

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