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Laurent Wauquiez en visite au Salon de l'agriculture

Par Mathieu D'Hondt

Laurent Wauquiez s'est rendu ce mardi au Salon de l'agriculture, pour une visite placée sous le signe de la défense des agriculteurs.

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Paré de son inévitable parka rouge dont il ne sépare plus, Laurent Wauquiez s'est rendu ce mardi au 55e Salon international de l'agriculture, alors que la profession traverse l'une des pires crises de ces dernières années. Accueilli chaleureusement à l'inverse du président Macron, qui avait connu une arrivée pour le moins mouvementée sous les sifflets de l'assistance, il n'est pas apparu déstabilisé par les récentes polémiques nées du "Wauquiez gate".

"Laurent, c'est quelqu'un qui est à l'écoute"

À l'aise au milieu des agriculteurs, dont il n'a de cesse de se revendiquer proche, le président du parti LR s'est montré disponible, se prêtant volontiers au jeu des selfies tout en s'entretenant longuement avec ses interlocuteurs. Il faut dire que Laurent Wauquiez, en sa qualité de président de la région Auvergne-Rhône Alpes (4e région agricole de l'hexagone avec 3.1 millions d’ha), connaît un certain nombre d'éleveurs exposants dont Richard, que l'une de nos journalistes a rencontré dans les allées du Salon. Ce dernier ne cache pas son admiration pour le visiteur du jour et attend de lui qu'il prête une oreille attentive à la profession. "Laurent, c'est quelqu'un qui est à l'écoute, qui est resté quand même encore assez prêt du terrain et on espère qu'il va rester pour nous comprendre et nous entendre", confie ainsi cet éleveur de vache laitière de race abondance, qui exerce dans le département de Haute-Loire.

Les doléances des agriculteurs, Laurent Wauquiez s'est évertué à les écouter avec attention, tout au long de sa visite, notamment à l'évocation de l'épineuse problématique du "Plan loup" destiné à assurer la viabilité de l'espèce et auquel de nombreux exploitants s'opposent farouchement. Louis, ancien éleveur, est l'un de ses opposants. Il ne décolère pas. "Le loup fait d'énormes dégâts, l'année dernière, il a tué 12 000 brebis. Les gens se découragent, ils vont abandonner leur montagne et nous, on importera des moutons d'Angleterre et de Nouvelle Zélande", déplore l'intéressé face au président des Républicains, lequel saisi l'occasion pour tacler le gouvernement, qui, selon lui, "a durci les règles" en la matière et "raconte n'importe quoi".

Autre sujet de discorde, l'accord avec le Mercosur et là encore, Laurent Wauquiez s'efforce d'être du côté des agriculteurs, quitte à leur dire ce qu'ils veulent entendre."Si on veut faire survivre, il faut d'abord baisser les charges", lance-t-il ainsi devant un auditoire conquis, amassé devant le stand dédié aux vaches parthenaises. Mais l'ambiance n'est pas non plus au beau fixe et beaucoup d'éleveurs présents ne cachent plus leur désespoir. C'est le cas notamment de Charly Baudet qui se dit dépité. "Ils n'empêcheront pas les produits de rentrer. On enverra des armes, des TGV des bagnoles et puis, en contrepartie, on prendra la viande de ces pays", déplore-t-il presque fataliste, tout en soulignant que le chef de file des Républicains "a retenu l'idée de la baisse globale des charges", qu'il soutient.

Une première journée somme toute réussi donc pour Laurent Wauquiez qui n'en pas pour autant fini avec son marathon agricole, puisqu'il devrait retourner sur place dès demain pour une nouvelle visite de 6h. Objectif, rester sur place aussi longtemps que le président, dont la venue avait duré pas moins de 12h.

De notre envoyée spéciale Porte de Versailles, Fany Boucaud 

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